Un rapport du ministère de la Défense australien, publié jeudi, reconnaît pour la première fois que la sécurisation en pétrole est un des facteurs clé de l’engagement australien en Irak, écrit Le Figaro d’aujourd’hui. Devant la chaîne australienne ABC, Brendan Nelson, le chef de ce département précise, selon Le Figaro : "La mise à jour de notre stratégie de défense, que nous publions aujourd’hui, définit plusieurs priorités pour la défense et la sécurité de l’Australie et la sécularisation des ressources en est une. Evidemment, le Moyen-Orient, et pas seulement l’Irak, mais la région tout entière, est un important fournisseur d’énergie, de pétrole en particulier, pour le reste du monde… Pour toutes ces raisons, dont l’une est la sécurité énergétique, il est extrêmement important que l’Australie soit consciente qu’il est dans notre intérêt de s’assurer de quitter le Moyen-Orient, et particulièrement l’Irak, dans une situation de sécurité durable".
Une telle déclaration n’ayant pas été du goût du Premier ministre australien, qui s’est empressé de la désavouer : "Nous ne sommes pas là à cause du pétrole et nous n’y sommes pas allés à cause du pétrole. Nous n’y restons pas à cause du pétrole", donne la mesure de l’embarras créé, notamment autour de ce dernier, connu pour être un proche allié de G.W. Bush.
La vérité finissant toujours par triompher du mensonge, il n’est pas exclu que l’on apprenne demain que l’occupation de l’Afghanistan serait aussi justifiée par la sécurisation des pipelines et autres gazoducs devant traverser ce pays et que l’on met d’ores et déjà en place pour évacuer les hydrocarbures extraits dans les pays voisins.