Encore un groupe de "harragas" intercepté en mer

En début de nuit, hier, un nouveau groupe de migrants clandestins a été intercepté en mer, au large d'Annaba, à l'est du pays.

Chargés dans une embarcation de fortune, ils se préparaient à entrer en haute mer quand les gardes côtes les ont arrêtés.

Malheureusement, sur les 24 hommes qui constituaient la cargaison, deux se trouvaient manquants : l'un mort noyé et le second disparu.

Sitôt rentré au port, tout le groupe a été conduit à l'hôpital pour des contrôles de santé.

L'on ne sait rien des circonstances dans lesquelles se sont produites la noyade de l'un et la disparition de l'autre.

Enfin, il est tout de même déplorable que dans un pays pétrolier, où des étrangers viennent chaque jour en grand nombre et de tous les horizons pour tenter de prendre part à la distribution de la rente pétrolière, ses propres citoyens en soient réduits à émigrer vers d'autres cieux dans les conditions aussi inhumaines qu'inacceptables que l'on sait.

Deux barques contenant au total 27 jeunes émigrants clandestins ont été interceptées aux aurores ce matin à 50 miles des côtes algériennes, plus exactement au large d'Annaba, annonce une dépêche de TSA.

Ils avaient pris le départ de la plage "Chatt", sise à 15 km de cette ville et venaient à peine de terminer leur première heure de navigation en direction des côtes italiennes.

Tous originaires de l'est du pays, les "harragas" avaient payé leurs passeurs à raison de 80 000 DA par personne. À partir du port militaire d'Annaba où ils ont débarqué et subi une visite médicale d'usage, les policiers les ont dirigés vers le tribunal correctionnel pour y être entendus.

4 embarcations de fortune ont encore été interceptées vendredi soir près des côtes de la province de Murcia, dans le sud-est de l'Espagne, selon les médias espagnols. Elles transportaient 50 harragas (émigrants clandestins) algériens, parmi lesquels se trouvaient aussi des enfants.

Pris aussitôt en charge par les services de secours maritimes espagnols, ils ont été placés entre les mains de la police locale qui doit organiser leur rapatriement vers Alger.

L'Espagne constitue tout au long de ces dernières années la cible privilégiée des harragas en provenance d'Afrique du Nord ou des pays subsahariens, qui pouvaient y trouver, jusqu'à l'apparition de la crise économique qui a frappé le monde, un emploi même précaire, voir une carte de séjour. Mais les conditions ont aujourd'hui considérablement évolué en défaveur des Espagnols eux-mêmes qui sont secoués par un chômage de plus en plus aigu et même inquiétant.

En Algérie où les harragas arrêtés seront transférés sous bonne garde, ils risquent rien moins que des peines de prison assez lourdes ainsi que des amendes, l'État demeurant toujours incapable de prendre leur problème à bras le corps, celui de leur assurer un emploi et une vie décente et digne.