Entre 200 et 270 harragas disparus sur les côtes tunisiennes

L'agence tunisienne T.A.P., se référant aux déclarations des autorités, annonce qu'entre 200 et 270 harragas (émigrants clandestins) ont disparu en mer, suite au naufrage de leur bateau à moins de quarante kilomètres des côtes tunisiennes.

Le navire transportait 800 passagers environ, provenant de Libye, et avait pris le cap de Lampedusa, sur la côte italienne, avant de chavirer. 570 personnes ont pu être sauvées par l'armée et les gardes-côtes tunisiens accourus à la rescousse, ajoute TAP qui précise que les disparus sont certainement morts noyés.

Il semble que l'embarcation surchargée et enlisée dans un ban de sable se soit renversée à l'arrivée des secours tunisiens, lorsque les passagers pressés de rejoindre les canots de sauvetage, ont déstabilisé puis fait chavirer leur navire.

TAP ajoute, enfin, que les conditions météorologiques étaient aussi très défavorables.

Quelque 123 corps de migrants qui ont disparu hier au large des côtes tunisiennes après un naufrage ont été récupérés et entreposés à la morgue de Sfax (sud), a affirmé aujourd'hui un responsable du Croissant Rouge tunisien sur place, Moez Barkallah, repris par une dépêche de l'AFP.

Une nouvelle dépêche de l'AFP indique que les autorités tunisiennes ont démenti l'information donnée par le Croissant rouge comme suit : "Nous avons récupéré seulement deux corps hier" et "nous avons suspendu les opérations de recherche à cause du mauvais temps", a assuré le directeur de la garde maritime, Lotfi Baili. "Nous n'avons pour l'instant que deux corps" de migrants morts la veille, a confirmé le lieutenant-colonel Tahar Landoulsi, chef de la garde maritime à Sfax (sud), d'où sont menées ces opérations.

L'AFP ajoute que le coordinateur du Croissant Rouge tunisien à Sfax, Moez Barkallah, avait affirmé que 123 corps avaient été repêchés et transportés à la morgue. Contacté de nouveau après le démenti des autorités, ce médecin du Croissant Rouge s'est montré moins affirmatif en indiquant qu'"il ne s'agi(ssai)t pas d'informations officielles" et qu'il n'avait pas vu les corps lui-même à la morgue.