L'interception d'un pétrolier libyen en mer par les forces de l'OTAN a donné lieu à une sévère dénonciation de la part de Tripoli que l'agence Jana rapporte aujourd'hui dans les termes suivants : "Les forces de l'Otan ont effectué une opération barbare contre un pétrolier libyen, en faisant usage de la violence et de la terreur contre l'équipage et en violant ainsi les normes internationales et la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu".
Les détails de cette opération n'ont pas été rendus publics du côté de l'OTAN qui justifie son geste par l'application de la décision d'embargo prise par l'U.E. à propos des livraisons d'hydrocarbures libyens en Europe.
Cet embargo a été décidé mercredi 13 avril dernier par les chefs de diplomatie des 27 réunis à Luxembourg à l'effet d'assécher les ressources financières du régime de Kadhafi pour le forcer à quitter le pouvoir. D'ailleurs, nombre de comptes bancaires appartenant au dirigeant libyen et aux membres de sa famille ont déjà fait l'objet de saisies dans toute l'U.E. et aux USA, leurs soldes devant être transférés au profit des Libyens de la zone libérée pour financer principalement les achats de médicaments, de nourriture, etc.
Au demeurant, les 27 se sont dits bien résolus à appliquer d'autres sanctions pour empêcher le financement du régime libyen, avait déclaré alors Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne.