Au terme de trois années d'activités infructueuses, le groupe français Carrefour, associé au groupe algérien Arcofina, se retire d'Algérie.
Carrefour, distributeur de produits de détail dans des grandes surfaces, ne pouvait, en effet, résister longtemps à la concurrence locale. Il était tenu de faire face à un volume très important de ses charges, compte tenu surtout du fait qu'il doit désormais acquérir au prix fort les terrains d'assiette pour l'édification de ses magasins, et non les obtenir quasiment pour rien, comme cela avait été envisagé dans un premier temps. Il avait aussi, en face de lui, tout un réseau de distribution déjà opérationnel et se contentant d'une marge bénéficiaire considérablement réduite, qu'il ne pouvait ignorer.
Ce retrait sonne néanmoins comme une espèce de rappel à toutes les entreprises étrangères, qui croyaient pouvoir investir le pays et en tirer le maximum de profit, tout particulièrement dans le secteur tertiaire.
Il n'y a de place, en Algérie, que dans le domaine industriel le plus large, où les entreprises étrangères gagneraient à installer des filiales, des agences ou simplement des bureaux pour garder le contact avec les firmes utilisant leurs produits.