Confiée à DPW, une entreprise émiratie spécialisée dans cette activité, la gestion des ports algériens ne semble guère s'être améliorée, du moins depuis janvier 2009.
En dépit des mesures prises il y a deux ans pour décharger Alger de la réception des marchandises non conteneurisées, son port reste toujours anormalement encombré. L'on se souvient, en effet, des nombreuses protestations que la décision d'interdire le débarquement des voitures dans la capitale avait soulevées en son temps auprès des concessionnaires automobiles, tout particulièrement.
Aujourd'hui encore comme par le passé, une vingtaine de bateaux attendent régulièrement en rade, causant au trésor public des surestaries extrêmement lourdes qui grèvent les prix des marchandises mises en vente. De plus, de tels retards donnent une image de la capitale algérienne peu flatteuse avec son port perpétuellement congestionné et désorganisé.
On estime à quelques 750 millions de dollars le montant total de ces surestaries, versées en devises sonnantes et trébuchantes, qui sont destinées à compenser les blocages en rade qui retiennent les navires chargés 40 jours parfois.
Les autres ports du pays, qui ne sont pas mieux lotis, souffrent aussi d'un taux de conteneurisation inférieur à 30 % n'allant pas non plus dans le sens de l'amélioration des flux de la navigation maritime.