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 La France se penche sur sa gestion des conséquences d'une crise nucléaire

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Hérisson

Hérisson


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MessageSujet: La France se penche sur sa gestion des conséquences d'une crise nucléaire   La France se penche sur sa gestion des conséquences d'une crise nucléaire EmptyJeu 5 Mai - 23:43

Le Point.fr - Publié le 05/05/2011
par Marc Vignaud

L'exemple japonais rappelle que l'Hexagone doit encore améliorer ses dispositifs en cas d'accident nucléaire.

Plusieurs mois après le séisme et le tsunami qui ont provoqué l'accident majeur sur la centrale nucléaire de Fukushima, les Japonais tentent toujours de rétablir le système de refroidissement normal des réacteurs. La gestion de la contamination de l'environnement, elle, prendra des années, voire des décennies. C'est dans ce contexte que se tient jeudi et vendredi à Paris un séminaire de réflexion du Comité directeur pour la gestion de la phase post-accidentelle d'un accident nucléaire ou d'une situation d'urgence radiologique (Codirpa), destiné à élaborer une doctrine française en la matière. Simple hasard de calendrier, puisque cette réunion de tous les acteurs du nucléaire français avait été programmée dès 2007. Mais elle prend évidemment un relief tout particulier à la lumière de l'expérience japonaise.

Premier constat, les acteurs concernés (exploitants, autorités de contrôle, associations, pouvoir publics...) en sont encore au stade de la "réflexion". C'est le président de l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) lui-même, André-Claude Lacoste, qui en fait l'aveu. Selon lui, la douzaine d'exercices nationaux effectués chaque année en France s'est longtemps bornée à la gestion de la phase "accidentelle" elle-même, c'est-à-dire le rétablissement d'un fonctionnement normal d'une centrale après un accident. Or l'exemple du Japon rappelle avec force qu'il faut se préparer à bien d'autres problématiques, comme celle de l'information des populations, leur suivi sanitaire, leur indemnisation, la contamination alimentaire éventuelle, la gestion des déchets contaminés...

Préparation insuffisante des décideurs

Car malgré toutes les précautions prises, personne ne peut garantir qu'il n'y aura pas d'accident nucléaire en France, martèlent les autorités de contrôle de la filière. Selon Jacques Repussard, le président de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, pour bien gérer les conséquences d'une crise nucléaire, "il faut accepter de se préparer à des situations complètement inimaginables (...) liées à des effets domino avec l'implication d'autres installations industrielles à côté, des catastrophes climatiques, des actes de malveillance...". Une évidence, qui ne semble pas l'être pour tous. Quand des scénarios extrêmes sont proposés, "il y a parfois des résistances", regrette cet expert, qui tient à rappeler que les Japonais avaient exclu l'hypothèse d'un tsunami de "15 mètres". Un scénario improbable devenu réalité.

Après la survenue d'un accident, il suffit d'une prise de décision tardive ou d'une mauvaise décision pour aggraver les choses, prévient Jacques Repussard. Or, "même si leurs services se préparent, les décideurs eux-mêmes, qu'ils soient politiques, administratifs, industriels ou économiques, ne sont pas si bien préparés que ça" à y faire face.

Vers un "guide de sortie de la phase d'urgence"

Concrètement, le Codirpa s'est lancé dans l'élaboration de mesures propres à faciliter leurs décisions. Faut-il, par exemple, distribuer des plaquettes d'informations individuelles à la population en prévention pour lui apprendre à mieux réagir ? Guillaume Dederen, le chef du Bureau des risques majeurs à la sécurité civile, ne le pense pas. Selon lui, il est plus efficace de ne procéder à la distribution qu'une fois l'accident constaté, pour qu'elles ne servent pas de "cales de chaise". La circulaire qui régit la distribution d'iode autour des installations nucléaires est ainsi en cours de révision, afin d'en accentuer l'efficacité. Autre domaine potentiel d'amélioration : l'élaboration de "plans communaux de sauvegarde", obligatoires en cas de proximité d'une installation. Ceux-ci ne sont bien souvent pas suffisamment élaborés "de manière concrète et opérationnelle", explique Guillaume Dederen.

Les réflexions du Codirpa devraient notamment déboucher sur un "guide de sortie de la phase d'urgence" après un accident nucléaire. Il devrait être publié au cours de l'année 2011. Ses préconisations sont "en cours d'expérimentation sur trois sites" nucléaires, ceux de Tricastin, de Fessenheim et de Civaux.

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