Interrompus à la faveur des Jeux olympiques derniers, les exercices de gymnastique auxquels les fonctionnaires pékinois se trouvaient astreints depuis 1951 ont repris depuis lundi dernier.
4 millions de ces fonctionnaires, soit 70 % de l'ensemble, sont pour l'instant concernés par cette reprise qui doit être totale au plus tard dans un an. « Nous voulons que tous les travailleurs des entreprises d'Etat aient repris cette habitude dans un an », déclare Zhang Yujing, porte-parole de la Fédération des syndicats de Pékin, au Global Times, avant d'ajouter : « Nous voulons rétablir l'exercice physique pour tout le monde. Le manque de temps et d'espace ne devraient empêcher personne de s'entraîner. »
Deux séances de gymnastique présentées à la radio à 10 heures et à 15 heures doivent réunir les travailleurs pendant 8 minutes chacune.
S'agissant là d'un problème capital de santé publique, les autorités envisagent à terme d'étendre ces exercices aux entreprises privées.
Il faut rappeler que les autorités chinoises ont toujours inscrit au centre de leur préoccupation cet aspect majeur de la santé publique.
Bien sûr, quelques pesanteurs dues au développement accéléré de la Chine et au besoin de tenir le rythme viennent désormais à contresens des attentes. Les travailleurs n'ont souvent pas le temps de se libérer ni moins encore de distraire des minutes précieuses de leur occupation pour s'adonner à la gymnastique pendant les heures de travail. Mais, les projections restent maintenues : une pratique de soixante ans doit retrouver ses droits au bénéfice bien compris de la santé des travailleurs.