Obama se déleste fortuitement d'un certain nombre de ses conseillers

Quinze conseilleurs au total ont lâché jusqu'ici le président Obama, dont 3 ces derniers jours, d'après le New York Times. Il s'agit de Peter R. Orzag, le directeur du budget de la Maison-Blanche, Christina Romer, la responsable des conseillers économiques du chef de l'Etat, et Camille Johnston, la directrice de la communication de Michelle Obama.

Non pas qu'ils se désolidarisent des orientations prises par le président, mais tout simplement parce que nombre de ces conseillers ne parviennent plus à tenir le rythme. Mobilisés quasiment 12 heures sinon plus chaque jour, ces derniers n'en peuvent plus. Ils se disent totalement épuisés et incapables de supporter plus longtemps une cadence, une pression et un stress aussi insoutenables.

Ils ont donc rendu leurs badges et leurs téléphones Blackberry, pressés de prendre le large et de se reposer. « On devrait observer davantage de bonne humeur dans les bureaux du gouvernement, mais c'est un travail vraiment difficile », confie l'un d'eux, avant d'ajouter : « Peu importe le travail, chaque administration est différente de la précédente. Lorsqu'on arrive nouveau au poste, nous devons donc tout réapprendre depuis le début. Nous subissons une énorme pression pour le faire bien ».

Les démissionnaires trouvent néanmoins facilement où se recaser, munis de leur sésame. Certains sont même spécialement recherchés pour leur qualité particulière et obtiennent des postes importants dans l'administration ou le privé.

Par-delà ses soucis immédiats, Obama doit donc songer à remplacer les défaillants et surtout à prévoir d'autres départs, qui s'inscrivent habituellement plus nombreux à mi-mandat, où les équipes sont généralement recomposées avec en toile de fond la campagne pour la présidentielle suivante.

Emboîtant le pas à Larry Summers, directeur du Conseil économique national, rattaché à la Maison Blanche, qui a prévenu la semaine dernière qu'il cesserait ses fonctions d'ici la fin de l'année, Rahm Emmanuel, secrétaire général de la Maison Blanche, l'un des plus proches et puissants conseillers du président, confirme également son départ, selon un communiqué publié aujourd'hui par le cabinet d'Obama.

Rahm veut briguer la mairie de Chicago, dont il est originaire. Son intérim sera confié à Pete Rouse, un ancien collaborateur du président, précise encore le communiqué.

Le démissionnaire détenait un poste clé servant de relais essentiel entre la Maison Blanche et les différents services ainsi que le Congrès.

Au total, c'est donc cinq postes importants de l'entourage immédiat d'Obama qui sont déclarés vacants à moins d'un mois des élections législatives de mi-mandat.