Lourdement impliqués, sous le signe de la corruption, dans d'importants projets d'infrastructure qui leur ont été confiés par le passé, les Chinois opérant en Algérie viennent d'être dessaisis d'un important contrat de construction de voie ferrée pour un montant de 91 milliards de dinars, soit 760 millions d'euros.
L'adjudication ayant été réexaminée, c'est le tandem, FCC, entreprise espagnole, et ETHRB, une entreprise locale, qui a été retenu pour un montant très voisin, soit 89 milliards de dinars. Le projet porte sur la réalisation de la ligne à voie unique Relizane-Tiaret-Tissemsilt, dans la région oranaise, sur 185 km.
Ce n'est pas tout. Deux autres projets de construction ferroviaire, selon TSA, sont en voie d'être également retirés à l'entreprise chinoise adjudicataire, CECC : le premier concerne la ligne Boughezoul-Tissemsilt, au centre du pays, de 139 km ; le second de 153 km de Saïda-Tiaret dans les Hauts-Plateaux.
C'est surtout le scandale de l'autoroute est-ouest, où l'opérateur chinois avait sucré d'importants responsables de l'Etat, avec la complicité d'intermédiaires comme le sinistre Pierre Falcone purgeant actuellement une peine de prison en France, et les deux neveux de l'ancien ministre de la Justice, Bedjaoui, mais aussi ancien magistrat au T.P.I. (Tribunal pénal international).
Échaudées par une aussi basse effronterie venant des Chinois, les autorités algériennes semblent à présent décidées à mettre un terme à leur activité sournoise et néfaste dans le pays.
D'un autre côté, si, dans un passé récent, elles avaient pris fait et cause pour la candidature de l'Egyptien et non de Bedjaoui à la direction de l'Unesco, il est clair, à présent, que l'ancien ministre payait ainsi indirectement, à son tour, les conséquences des actes criminels imputés à ses neveux.