La chute drastique des prix du pétrole a affecté considérablement les ressources de l'Algérie, font ressortir les statistiques économiques de janvier dernier, publiées par le C.N.I.S. (Centre national de l'informatique et des statistiques).
Par rapport au même mois de 2008, la balance commerciale a accusé une chute de 72 %. Comme, de plus les exportations algériennes continuent d'être essentiellement axées sur le pétrole, 97,6 %, il est permis de s'attendre à un resserrement très sérieux des importations. Ayant pourtant progressé de 9 % au cours du mois dernier, ces dernières ne tarderont certainement pas à subir de sérieuses coupes pour les limiter au strict nécessaire.
Par ricochet, il est fort à craindre que tous les projets d'envergure, engagés pour la gloriole, par Bouteflika subiront à leur tour un coup de frein. Et comme les engagements pris avec les entreprises réalisatrices reposent sur des contrats fermes, l'on peut également envisager d'ores et déjà que l'Algérie fera appel à des financiers internationaux, pour reprendre sa place dans la spirale peu élogieuse de l'endettement.
Le pays est en vérité dirigé à la manière d'une petite épicerie de quartier, où le gérant s'occupe tout juste de l'approvisionner en produits frais. Faire des prévisions à moyen ou long terme n'est certainement pas des capacités ou des compétences d'hommes placés à la tête de l'Etat. Ce qui les intéresse, nous ne nous lasserons jamais de le répéter, c'est se remplir eux-mêmes les poches et le reste, eh bien ! que chacun se démerde !