Un pas en avant vient d'être franchi par
Dassault, le constructeur français de l'avion de combat
Rafale, mis en compétition avec ses concurrents l'américain F/A-18
Super Hornet de
Boeing et le suédois
Gripen NG de
Saab, par l'acheteur, l'Etat brésilien.
De 8,2 milliards de dollars, l'offre française est réduite à 6,2 milliards, soit une remise de 2 milliards, qui la place quand même à un niveau plus élevé que l'américaine de 4,7 milliards et la suédoise de 5,7 milliards.
Il faut se rappeler que Sarkozy s'était déplacé en personne au Brésil, l'automne dernier, pour faire l'article du
Rafale. Mais, à l'époque, le ministère brésilien de la Défense avait estimé cet avion trop cher. Aujourd'hui encore ce même ministère, malgré la remise accordée, persiste à considérer qu'il reste toujours d'un prix abusif.
Le président Lulla, qui doit trancher en définitive, reconnaît, quant à lui, que l'écart de prix peut être justifié par le transfert de technologie que permet le choix français, à l'inverse de ses concurrents. Le
Rafale pourrait, en effet, être assemblé au Brésil par les soins d'une entreprise nationale, à qui profiterait un transfert certain de technologie.
Les Français applaudiront, bien sûr, au cas où leur avion est retenu ; car, ils ne lui trouvent jusqu'ici aucun acheteur, et sa non commercialisation à l'extérieur a pour effet extrêmement négatif de bloquer durablement tout programme de recherche et de développement de futurs avions de combat chez le constructeur.