Lula, le président brésilien, se dit disposé désormais à financer la dernière étape de production d’énergie, l’enrichissement d’uranium, qui manquait au pays, après avoir réussi à satisfaire ses besoins en carburants à base de végétaux.
Le Brésil, qui importait jusqu’ici du Canada l’uranium consommé dans ses centrales Angra I et Angra II, devrait ainsi pouvoir satisfaire ses besoins et peut-être même remettre en route le projet de construction de la 3e centrale, Angra III.
Lula n’entend pas, de plus, s’arrêter sur cette dernière étape, puisque ses visées sous-entendent autre chose : "Pourquoi ne pas rêver grand ? Nous pourrions même nous doter d’un sous-marin nucléaire", a-t-il spécialement annoncé à l’adresse d’un auditoire bien intéressé, réuni dans les locaux de la marine, composé d’ingénieurs du centre expérimental, Aramar.
Pour lui qui n'a rien à redouter de l'AIEA, puisqu'il est loin de figurer au nombre des "Etats voyous", prendre place évidemment parmi les puissances nucléaires donnerait encore davantage de poids au Brésil qui convoite, de longue date déjà, un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.