Irréductible, Netanyahou l'a encore une fois démontré sur la question de la création de l'Etat palestinien. Il rejette totalement une telle éventualité, conformément à l'engagement pris auprès de ses partenaires extrémistes avec qui il partage le pouvoir.
Sa rencontre avec Obama, dont on attendait vainement quelque dégel relativement à ce point précis comme à tous ceux qui lui sont liés : cessation des colonies juives, etc., n'aura rien donné finalement.
Pour le chef du gouvernement israélien, son pays ne peut envisager qu'un "arrangement" permettant aux deux peuples de vivre côte à côte, mais sans plus et sous réserve encore que les Palestiniens reconnaissent Israël comme un Etat juif.
Les Palestiniens, peu surpris en vérité par la position déjà connue de Netanyahou, se disent à la fois agacés et déçus.
Cette rencontre prouve en tout cas qu'Obama, pas plus que Bush ou Clinton, ne s'est pas montré à la hauteur des attentes de la communauté internationale sur le sujet. Il donne l'impression de plier lui aussi au lobby juif et ne peut rien entreprendre que ce dernier n'approuve au préalable.
Cette fois, cependant, les choses ont le mérite de s'être clarifiées une fois pour toutes : Israël s'opposera toujours à la création d'un Etat palestinien. Ses tergiversations, ses atermoiements se poursuivront donc toujours tant qu'il ne trouvera en face une raison suffisante de douter de sa puissance et de sa force.