Pas question de restituer le Golan à la Syrie selon Netanyahou

Damas est désormais avisé qu'il ne récupérera jamais le Golan, ce plateau tampon qui sépare la Syrie d'Israël. Netanyahou l'a déclaré récemment ainsi, clairement et nettement, à la presse dite russophone.

D'un côté, cette zone est considérée d'une "importance stratégique", reconnaît le chef du gouvernement israélien qui ajoute qu'en : "restant sur le plateau du Golan, Israël s'assure d'un avantage stratégique en cas de conflit avec la Syrie".

De l'autre, le lac de Tybériade est une réserve d'eau douce dont Israël refuse de se séparer. Or, le problème de l'insuffisance de l'eau pour les besoins humains se pose en termes cruciaux pour l'ensemble des pays de la région. Et le contrôle de ce lac constitue donc une pièce maîtresse et prépondérante, d'autant plus que 20 000 colons se sont installés dans la zone annexée par Tel Aviv, à la suite de la guerre des 6 jours, de juin 1967.

En attendant, pour amuser les Syriens, Israël invente des prétextes de tous ordres pour rejeter leurs prétentions. Il exige d'eux, en particulier, qu'ils mettent fin à leurs relations privilégiés avec Téhéran, qu'ils cessent leur aide au Hezbollah du Liban et au Hamas de Ghaza. Il s'est même cru autorisé à bombarder un site militaire syrien, où de soi-disant recherches sur l'atome étaient suspectées. Enfin, en chien de garde, Israël est là pour imposer sa loi, au nom de la défense des intérêts bien compris de l'Occident.