La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain
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Amar
Nombre de messages : 256 Date d'inscription : 27/05/2007
Sujet: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Jeu 19 Mar - 16:22
Le coup d'envoi de la campagne pour l'élection présidentielle est donc donné à compter de ce matin. Durant deux semaines, les Algériens auront droit au défilé habituel des candidats ou de leurs représentants sur le petit écran mais aussi à la radio et surtout dans les enceintes publiques. Des meetings sont en effet prévus à travers toutes les villes du pays pour tenter de convaincre les électeurs réticents à aller voter pour le candidat de leur choix.
D'ores et déjà, cependant, l'atmosphère morose qui règne dans la rue et les lieux publics révèle plutôt le peu d'engouement sinon la désaffection remarquable que manifestent les citoyens à l'égard de cette nouvelle mascarade électorale dont les enjeux sont fixés d'avance.
Tout le monde sait, en effet, que Bouteflika sortira indubitablement le vainqueur de ces élections organisées tout juste pour la frime. Tout comme les amendements à la Constitution ont été votés à une large majorité et à main levée par les parlementaires de l'Alliance en novembre dernier, le résultat du scrutin ne pose aucun doute. L'on parle même d'un taux de participation retenu d'avance de 70 % pour donner à Bouteflika toutes les raisons de savourer une "victoire hautement méritée".
Mais les citoyens, eux, ne s'y trompent guère, qui savent tout le mal qu'ils se donnent pour simplement survivre dans un pays livré à la rapine, au mensonge et au viol. Ils ont parfaitement conscience de l'incompétence, du manque surtout de volonté et de détermination de leur président imposé pour diriger l'Etat dans la bonne direction.
Comme toujours Bouteflika, dont l'état de santé délabré n'offre pas même la capacité de tenir ses réunions périodiques avec constance et régularité, tient à conserver les rênes pour pouvoir les transmettre le moment venu à son frère Saïd - que l'on soupçonne en réalité d'être son fils - afin de ne pas déroger à la règle en pays arabe. Et qui l'empêcherait d'ailleurs, les dirigeants de ce monde rétrograde et médiéval ayant adopté le principe de transmettre leurs pouvoirs à leur progéniture, à l'exemple de El-Assad, Mubarak, Kadhafi, etc. ?
Ouahiba
Nombre de messages : 227 Date d'inscription : 14/05/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Mar 24 Mar - 21:53
Les "lièvres", comme on appelle désormais les cinq candidats présentés pour la frime, Rebaïne, Touati, Mohmmed Saïd, Younsi et Hanoune, commencent à s'agiter sur le problème du traitement partial de la campagne électorale par l'Unique, la télévision nationale.
Dans une déclaration publique faite aujourd'hui, l'islamiste Younsi, s'exprimant au nom de ses camarades, en appelle à la Commission nationale de surveillance des élections pour mettre fin au parti pris, transparaissant dans toutes les émissions de télévision, en faveur du candidat Boutef. Pourtant, ils savent pertinemment que les médias publics, ainsi que tous les membres du gouvernement, les fonctionnaires à tous les niveaux, les institutions et les entreprises publiques, hommes et matériel, ont toujours été actionnés dans la même direction depuis toujours. La loi n'étant jamais appliquée sur ce plan-là, ils ne peuvent alléguer leur méconnaissance de la chose pour tenter de s'y opposer.
Il ajoute que tous les cinq attendront les réponses à leur protestation officielle pour réagir en conséquence.
Leur intention n'est sans doute pas de se retirer dans le cas extrême, la loi les obligeant, dans ce cas-là, à rembourser les subventions perçues au titre de la campagne. Ainsi pris au piège, ils ne peuvent évidemment que continuer à jouer les lièvres qu'ils sont, sans plus.
Tinhinane
Nombre de messages : 233 Date d'inscription : 12/05/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Mer 25 Mar - 19:17
Craignant pour sa sécurité, Bouteflika, qui avait programmé pour demain un meeting à Tizi-Ouzou, s'est ravisé. Il ne fera qu'une halte pour saluer ses partisans et quittera aussi vite les lieux. Cette halte reste elle-même hypothétique toutefois, car une manifestation des Tizi-Ouzouéns est toujours possible, vu la désinvolture avec laquelle le président-candidat a traité les événements meurtriers de juin 2001.
A la veille de cette visite, il s'est employé d'ailleurs à promettre monts et merveilles pour la Kabylie, dix ans après l'avoir totalement oubliée et méprisée. Malgré cela, il se trouvera toujours des gens de la claque pour lui faire allégeance demain, devant les caméramans et les journalistes qui se rendront nombreux dans la capitale kabyle.
Dans cet ordre d'idées, on signale que Benyounès Amara, l'ancien ministre du RCD rallié de longue date à Bouteflika, a été hué hier à Roubaix, à l'occasion du meeting qu'il devait animer, en faveur de Bouteftifa, devant des immigrés algériens. Il a eu droit à une série de quolibets et d'insultes nourris qui l'ont forcé à écourter son allocution et prendre ses jambes à son cou.
On apprend, par ailleurs, que l'attentat d'hier à Larbaa des Ouacifs à fait deux blessés parmi les policiers du commissariat attaqué.
Houhou
Nombre de messages : 243 Date d'inscription : 24/05/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Jeu 26 Mar - 22:13
On apprend, ce soir, qu'une seconde permanence électorale de Bouteflika a été incendiée, toujours à Souk-el-Tenine, à Béjaïa. Voici ce qu'en écrit le site Algérie-Politique :
"Le siège de la permanence électorale du candidat Abdelaziz Bouteflika à Souk- El-Tenine (Béjaïa) a été incendié dans la nuit de mardi à mercredi. Un groupe de jeunes a investi la permanence électorale du candidat Bouteflika, située dans le centre commercial de cette ville balnéaire, vers une heure du matin, pour l’arroser de cocktails Molotov et de pneus brûlés. Avant de prendre la fuite, les insurgés auraient, selon notre source, écrit sur les murs «Ulac l’vote». Il convient de signaler qu’une deuxième permanence du candidat Bouteflika dans la ville de Souk-El-Tenine a été également incendiée le week-end écoulé. Le directeur de campagne de Béjaïa avait affirmé que c’est un court-circuit qui serait à l’origine du feu."
Oussan
Nombre de messages : 274 Date d'inscription : 05/04/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Ven 27 Mar - 23:29
Théoriquement prévue pour hier, la visite du candidat Bouteflika à Tizi-Ouzou n'a eu lieu que ce matin. Elle a été aussi brève que l'allocution de 17 minutes qu'il y a prononcée devant un auditoire trié sur le volet.
Caressant les Kabyles dans le sens du poil, comme il venait de le faire hier à Béjaïa, l'orateur semble avoir modifié, par calcul stratégique sans doute, sa perception du problème posé en 2001, puisqu'il a déclaré : "« Je ne peux que m'incliner devant les martyrs de 2001 », faisant référence aux 126 jeunes lâchement assassinés par des gendarmes, au cours de manifestations populaires.
Avec un accent empreint d'hypocrisie, il a osé ajouter : « Les Algériens les pleurent. Je ne sais pas jusqu'à l'instant ce qui a provoqué cette tragédie nationale. » Il a totalement oublié, en effet, qu'au lieu de gérer ce problème avec l'autorité qui était la sienne, il avait préféré, à l'époque, se rendre à Lagos (Nigéria) pour assister à des débats oratoires portant sur la lutte contre le sida.
Enfin, grâce à un impressionnant dispositif mis en place pour assurer sa sécurité, Bouteflika a serré quelques mains sur les quelques dizaines de mètres qu'il a parcourus à pied, en plein centre de la ville.
Nabila
Nombre de messages : 224 Date d'inscription : 14/05/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Dim 29 Mar - 20:32
Episodiquement, Aït-Ahmed se rappelle au souvenir de son pays, à partir de Lausanne où il s'est installé depuis maintenant près d'un demi-siècle.
Il le fait, cependant, exclusivement à l'occasion des campagnes électorales engagées en Algérie, et presque jamais en dehors.
Dans cette vidéo, il est revenu sur l'offre que lui avaient faite, en janvier 1992, les futurs membres du HCE d'assumer la magistrature suprême. Il avait refusé net, à l'époque, préférant prendre fait et cause pour le FIS, pour des raisons non encore révélées.
Azaghar
Nombre de messages : 183 Date d'inscription : 01/06/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Jeu 2 Avr - 17:51
Enfin, une première manifestation populaire contre le pouvoir en place s'est déclenchée vers midi au centre ville de Tizi Ouzou.
Les manifestants ont repris exactement, comme pour en effacer les traces, l'itinéraire suivi par Bouteflika le 27 mars dernier, en scandant des mots hostiles à celui-ci.
Ils étaient environ 5000, disent les responsables du FFS qui l'avaient indirectement déclenchée et 1500 selon la police. Le FFS, qui s'est proposé, dès hier, d'organiser des assemblées en faveur du boycott à travers 8 de ses sièges de fédération, a engagé sa première rencontre ce matin à Tizi Ouzou. Et c'est à l'issue de cette dernière que le mouvement spontané s'est décidé pour une marche publique.
Il n'y a pas eu d'incident notable, déclare TSA.org qui a suivi cette première sortie bien exceptionnelle qui tranche avec les meetings chantant jusqu'ici les seules louanges de Bouteflika.
Oussan
Nombre de messages : 274 Date d'inscription : 05/04/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Sam 4 Avr - 20:04
L'article suivant du journal Le Monde n'a rien de surprenant. Il ne reproduit en clair que ce que pensent les Algériens au tréfonds d'eux-mêmes Et c'est vraiment pitoyable ! ************************************************************************* Alger se prépare sans passion à la réélection attendue du président Bouteflika pour un troisième mandat Alger - Envoyée spéciale
Rarement une campagne pour une élection présidentielle aura été marquée par une telle apathie en Algérie. La capitale est-elle représentative du pays profond ? Elle donne en tout cas une indication du peu d'enthousiasme que suscite le scrutin du 9 avril.
Un peu partout s'étalent des affiches à la gloire du "président-candidat", Abdelaziz Bouteflika, lequel brigue un troisième mandat à la tête du pays. Si l'on est encore loin du culte de la personnalité qui prévaut dans la Tunisie de Ben Ali, on s'en rapproche peu à peu. Ici, un poster géant du chef de l'Etat sortant avec une colombe, et cette mention : "Alger vote Bouteflika". Là, le président, la main sur le coeur, plaidant pour "une Algérie forte et sereine".
Abdelaziz Bouteflika va triompher, personne n'en doute. Les cinq autres candidats qui se présentent face à lui n'ont pas la moindre chance de se faire entendre. Mise au service du président sortant, l'administration se comporte en rouleau compresseur. Sur la rue Ben M'Hidi, l'une des deux principales artères de la capitale, une musique tonitruante s'échappe d'un vaste local. C'est l'une des 900 permanences électorales du candidat Bouteflika dans la région d'Alger. Deux écrans géants retracent l'action du chef de l'Etat depuis qu'il est arrivé au pouvoir en 1999. Sur les murs, des photos le montrent à tout âge, enfant, adolescent, jeune moudjahid, puis jeune ministre des affaires étrangères, le cheveu dru, la moustache conquérante et le sourire charmeur. Plus loin, sur la place de la Grand-Poste, le marché aux fleurs est pavoisé de banderoles qui proclament : "Les amis des plantes votent Bouteflika !"
"En 2004 (la précédente élection présidentielle), il y avait un certain suspense. On ne savait pas vraiment qui le " système " avait l'intention de faire gagner, Bouteflika ou Benflis. Mais là, les jeux sont faits", soupire un journaliste. "A-t-on raison de dépenser tant d'argent pour une élection gagnée d'avance ?" s'interroge Rachid qui, lui, déposera un bulletin blanc dans l'urne, le 9 avril. "Je ne voterai pas. Aucun de mes amis non plus", dit Houria, étudiante en biologie.
Au Club 54, l'un des rares cafés-restaurants d'Alger où les filles peuvent s'attabler et fumer en toute tranquillité, trois amies en jeans, le visage encadré d'hidjab, bavardent gaiement. "Ma mère adore Bouteflika. Elle a les yeux qui brillent dès qu'elle le voit à la télévision ! Moi, je lui suis reconnaissante de nous avoir ramené la sécurité, raconte l'une d'elles. Il y a dix ans, jamais je n'aurais pu me promener dans Alger ni rentrer à 2 heures du matin comme je le fais." Arrive le serveur, une trentaine d'années. "Moi, je ne vote pas ! Je me sens algérien-français !", lâche-t-il en passant.
Ils sont de plus en plus nombreux à se poser ouvertement la question : leurs parents ont-ils eu raison de se battre pour l'indépendance de l'Algérie ? "C'est malheureux à dire, car j'aime mon pays, mais est-ce qu'on en serait là aujourd'hui si la France était restée ?", s'interroge Samia. Son amie Malika reste silencieuse. Soudain, elle n'y tient plus et raconte son histoire. Sa famille vit un quasi-psychodrame depuis qu'au lycée, en décembre, son jeune frère de 18 ans a retourné un tableau dans lequel était encadré le drapeau algérien pour y dessiner à la place le drapeau français et ajouter ces mots : "Vive la France si elle revient !" Exclu du lycée, interdit de passer son baccalauréat, il attend aujourd'hui de passer en justice. "Il pleure et regrette. Mes parents sont effondrés", raconte sa soeur.
Saïd, 33 ans, restaurateur, ne sait pas encore s'il ira voter le 9 avril. S'il s'y décide, il optera pour Bouteflika. "C'est le moins pire de tous", selon lui. Il y a dix ans, il avait avec des discussions politiques avec ses amis. Plus maintenant. "J'ai enfin compris comment il faut s'y prendre pour vivre à peu près bien en Algérie, dit-il avec lassitude. Il ne faut s'intéresser à rien, et surtout, ne pas penser..." Florence Beaugé
Ghania
Nombre de messages : 273 Date d'inscription : 14/05/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Sam 4 Avr - 20:39
Voici encore un témoignage à inscrire à l'"actif" de l'élection de Bouteflika. Il émane d'un journaliste de Rue89 et n'a pas besoin de loupe pour être bien décortiqué. ***********************************************************************
“Algérie : présidentielle sous contrôle” (Un film de Vladimir Vasak - à voir samedi 4 avril à 19h00 ( 18h - H -Algérienne) sur Arte) Par José Garçon (Rue89)
De retour d'Algérie, où se déroulera le 9 avril l'élection présidentielle, le journaliste Vladimir Vasak explique les difficultés d'exercer son métier dans ce pays.
A la veille de l'élection présidentielle qui entérinera sans surprise un troisième mandat du président Bouteflika, vous avez passé six jours en Algérie. Votre reportage, qui sera diffusé le 4 avril à 19 heures sur Arte, pourrait s'appeler «chronique d'un tournage impossible». C'est si difficile pour un journaliste de travailler dans l'Algérie de 2009 ?
Notre idée était de raconter l'Algérie d'aujourd'hui en parcourant l'un des projets-phares du président Bouteflika: l'autoroute Est-Ouest. Alors que nous avions demandé de filmer tout le tronçon Est, d'Alger à Annaba (ville d'où partent les harragas, ces jeunes qui quittent clandestinement le pays par la mer au péril de leur vie, ndlr), ainsi que l'université de Constantine, notre accréditation n'a finalement concerné que Alger-Constantine. Nos ennuis ont commencé dès le lendemain de notre arrivée quand nous sommes allés sans notre escorte officielle dans les ruelles de Constantine. Sans escorte, les gens parlent très librement, de leur envie de partir, de leur indifférence à l'égard d'une présidentielle jouée d'avance et qui ne changera rien au chômage des jeunes, à la pauvreté, à la malvie, à l'absence totale de perspectives. Ces premières 36 heures sont en fait le seul moment où nous avons pu travailler librement et recueillir la parole spontanée des Algériens. A partir de là, nous avons été escortés sans arrêt et nous avons même eu droit à un «message» par voie de presse. Le quotidien En Nahar a ainsi annoncé que les services de sécurité «enquêtaient» sur les «objectifs cachés d'une équipe d'Arte utilisant du matériel sophistiqué» qui «devait faire un reportage sur le projet du siècle, l'autoroute Est-ouest, et a changé de sujet en se rendant à l'université et en filmant à un kilomètre du chantier de l'autoroute»…
Vous êtes allé plusieurs fois en Algérie. Ce « verrouillage » est-il nouveau et que révèle-t-il ?
Je n'avais jamais vu l'Algérie fermée à ce point. Il y a dix ans, le pays vivait dans l'espoir de retrouver la paix. Il y a cinq ans, c'était le soulagement qu'elle soit revenue. Aujourd'hui, les jeunes savent que le pays est très riche, mais que leur vie ne change pas, qu'ils ne bénéficient en rien de cette richesse. De leur côté, les autorités ont très peur d'un taux de participation ridicule à la présidentielle car il constituera aussi un déclic permettant de comprendre que la situation dans ce pays n'est pas aussi claire que le fait d'avoir «vaincu le terrorisme» peut le laisser penser…Paradoxalement, il est plus facile de travailler en Biélorussie et même en Russie. On a donc choisi de montrer dans notre reportage les difficultés des journalistes, surtout quand on refuse de mettre en péril les Algériens avec lesquels on travaille, chauffeurs et interprètes notamment…
Votre film montre un fossé impressionnant entre des ministres débitant un discours creux sur les « générations futures » et des jeunes sans espoir…
Il y a effectivement un décalage incroyable entre la rhétorique d'énumération de ce pouvoir qui assène des réalisations, comme le font d'ailleurs tous les systèmes politiques fermés, et des jeunes que seule la peur de mourir en mer retient de fuir massivement. C'est pour cacher cette réalité là qu'on interdit aux journalistes d'aller à Annaba.
Dernière édition par Ghania le Dim 5 Avr - 17:45, édité 1 fois
Aharbal
Nombre de messages : 334 Date d'inscription : 27/05/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Sam 4 Avr - 22:09
Ceci est une bien belle lettre adressée par Sadi, du RCD, à Bouteflika. Elle a valeur de document. *************************************************************************
Lettre de Saïd Sadi à Abdelaziz Bouteflika Alger, le 04/04/2009
Les média publics que vous avez confisqués ont daigné parler du RCD le 3 avril après l'avoir ignoré des années durant, relançant les anathèmes des nostalgiques de l'époque des silences glacés et des assassinats étouffés.
Nous ne répondrons ni à l'ENTV, ni à la commission chargée d'organiser la fraude ni à ceux qui ont assumé devant la justice leurs détournements ni encore moins à ceux qui offrent des pensions à un nombre de moudjahidine plus de 20 fois supérieur à celui que comptait l'ALN en 1962.
Ces castes n'existent que par le détournement de l'argent du contribuable, c'est-à-dire grâce à votre complaisance.
Notre réponse s'adressera à vous et, accessoirement, à votre premier ministre.
Commençons par affirmer un accord. C'est suffisamment rare pour être signalé. Le pays est victime de trahison. Il faudra bien en connaître les auteurs, les méthodes et en apprécier les coûts sur la cohésion de la nation, son développement national et son crédit international.
Nous voici donc projetés une trentaine d'année en arrière dans une campagne électorale surréaliste.
« Ceux qui appellent au boycott sont des traîtres » crie un premier ministre jetable et les citoyens qui vous dénient le droit de manipuler les martyrs de la guerre de libération dans une campagne électorale particulièrement indigne « sont des anti-nationaux » selon les partis qui vous soutiennent, vous le candidat « indépendant ».
Nous avons affronté le régime qui vous a produit, nous vous avons même donné une chance quand, revenu aux affaires, vous aviez déclaré avoir tiré les leçons des abus du passé.
C'est dire que nous vous connaissons, nous qui avons si souvent éprouvé vos méthodes et qu'il nous en faut beaucoup avant d'être surpris par des débordements d'un système qui sévit depuis plus d'un demi siècle.
Mais malgré cette banalisation de l'arbitraire, vous avez, M. le chef de l'Etat, créé une situation inédite dans cette campagne. Nous verrons qu'en vérité les agressions et l'humiliation que nous subissons aujourd'hui étaient inscrites dans vos intentions premières.
Vous avez grevé le budget de l'Etat dans une campagne hystérique qui relève du viol de la cité algérienne, vous confisquez les média, vous avez transformé toutes les institutions en comité de soutien. Tout cela, à votre décharge, faisait partie des traditions politiques algériennes depuis l'indépendance, notamment en période électorale. Il est vrai que vous en avez, comme vous le faîtes en tout du reste, souvent exagéré l'outrance, l'excès étant chez vous une seconde nature.
En l'occurrence la nouveauté est ailleurs.
Vous ne cherchez plus à séduire ni même à faire peur. Cette volonté d'humilier et de soumettre, y compris en attentant à ce que la nation a de plus sacré, plonge l'Algérie dans une atmosphère de deuil national. Ce n'est pas nous qui avons crée ce climat ; nous avons invité nos concitoyens à en prendre acte et le combattre pour ne pas ne pas laisser aux générations futures un fardeau dont il serait difficile de se délester : le fardeau de la honte.
Quand vous ou vos associés accusez de trahison les Algériens qui s'opposent à vous et qui ont sauvé la patrie du naufrage au moment où vous-même désertiez le terrain pendant vingt ans, vous commettez un sacrilège.
Boumediene qui vous avait fait a amorcé sa chute le jour où il s'est cru autorisé à dire que « ceux qui ne sont pas d'accord avec lui n'avaient qu'à quitter le pays. » Il est vrai que l'on ne vous avait pas entendu protester contre une telle infamie.
Fallait-il que vous soyez à ce point paniqué pour abuser des martyrs de l'indépendance que vous réduisez à des gadgets décorant le fond de vos affiches pour vous mettre en valeur ?
Non content d'attenter à l'honneur du citoyen, vous asservissez les héros qui ont libéré le pays.
Avez-vous besoin de priver le peuple algérien de sa volonté de respect, de reconnaissance et d'admiration pour les Belouizdad et les Krim Belkacem et de tant d'autres dont vous manipulez sans vergogne nom et sacrifice dans un marketing douteux qui laisse entendre que leurs enfants, et donc les dépositaires de leur mémoire, sont acquis à votre candidature ?
Vous qui étiez un des principaux dirigeants du pays à l'époque de l'assassinat du signataire des accords d'Evian, ne pouviez-vous pas avoir un minimum de remord et de retenue ?
Cela s'appelle au mieux du cynisme au pire une forfaiture.
Oui M. le chef de l'Etat, la trahison a meurtri notre belle Algérie.
Souillant ce que tout peuple a de plus cher, ce genre de marchandage est dévastateur. Au lieu de servir de liant à la collectivité nationale, la mémoire commune, est mise au service d\'un chantage obscène au plus haut niveau avant d'être déclinée par des caïds locaux pour plaire à leurs tuteurs ou plus prosaïquement en retirer quelques dividendes.
La dernière débaptisation d'un établissement public à Guelma contre une famille qui a le malheur de compter dans ses rangs- et c'est tout à son honneur- un commis de l'Etat qui refuse d'abdiquer devant vous est une illustration locale de vos dérives.
Monsieur le chef de l'Etat,
Vous savez parfaitement que, compte tenu de la nature des candidats virtuels qui ont accepté de se commettre avec vous, vous n'aurez aucune difficulté à rester au pouvoir. Pourquoi, dès lors, avoir ordonné à tous les opérateurs économiques publics et privés de menacer de licenciement leurs employés s'ils ne se rendaient pas à vos meetings ?
Savez-vous que malgré ces abus, et en dépit des affres du chômage, des pères de familles n'ont pas cédé à ces injonctions, considérant, sans doute, qu'il était possible d'expliquer à leurs enfants un manque d'emploi mais pas un manquement aux principes de dignité ?
Oui M. Bouteflika, il y a de l'honneur dans cette belle terre d'Algérie. On aurait aimé que certains dirigeants en ramassent quelques miettes.
Pourquoi, vos comités de campagne électorale sont-ils constitués, dans leur écrasante majorité de la lie de la société, agressant et humiliant les populations locales ?
Quatre jours après que vous eussiez décrété la normalisation de la Kabylie, votre premier ministre annule tous ses meetings dans la région « par ce que le terrorisme pouvait frapper », oubliant qu'il avait annoncé qu'il n'était plus nécessaire de mettre en place des dispositifs spéciaux pour la campagne.
Il nous arrive de rencontrer des observateurs et des partenaires étrangers de notre pays. Ce qu'ils relèvent le plus souvent chez vous, en l'appréciant ou en le déplorant selon la nature des relations qu'ils conçoivent avec l'Algérie, c'est votre propension à brader la souveraineté politique et économique du pays dès lors qu'ils ferment les yeux sur vos turpitudes à l'intérieur.
Oui M. le chef de l'Etat, il y a de la compromission avec l'étranger qui coûte cher à cette belle terre d'Algérie.
Pourquoi avoir tribalisé l'Etat en offrant tous les postes de souveraineté et de plus en plus les fonctions subalternes à des personnes issues d'une même tribu ?
Le résultat est là : la pomme de terre est à 80 DA, la jeunesse se jette à la mer et le jour où on fera le point sur les chantiers du métro d'Alger ou de l'autoroute est-ouest on verra que l'affaire Khalifa n'était ni un accident ni un cas isolé.
Oui M. le chef de l'Etat, il y a une irresponsabilité criminelle dans la gestion des instituions algériennes.
Pourquoi avoir humilié le Parlement algérien en lui faisant violer la constitution le 12 novembre alors qu'il n'avait pas vocation à porter des amendements engageant la nature et l'équilibre des pouvoirs ?
L'autocrate Chavez qui, lui aussi, refuse de quitter le pouvoir a tenu à organiser un référendum, admis une surveillance internationale massive et qualifiée ; amenant l'opposition à reconnaître la régularité des élections. Pourquoi, outre la dimension folklorique, n'avez-vous pas emprunté aussi au personnage, sa volonté à veiller à répartir de façon plus ou moins équitable la richesse nationale ?
Monsieur le chef de l'Etat,
Vous êtes à l'automne de votre vie.
Après 1962 et 1965, vous en êtes à votre troisième coup d'Etat. Est-il vraiment impossible de vous amener à admettre qu'il y a des manières plus saines de mener une existence ?
Et si vous considériez enfin qu'il y a autre chose que la ruse et le stupre dans une vie et que ce cirque dans lequel vous vous complaisez est à la fois ridicule, inefficace, fatigant et dangereux ?
Et si au lieu d'imposer aux entrepreneurs de faire encore venir leur personnel à votre dernier meeting à Alger pour hurler -de préférence à trois reprises- que vous défendrez le drapeau national contre les traîtres, vous essayiez d'être lucide en déclarant que vous vous retirez de cette supercherie par ce que vous avez enfin compris que le peuple algérien n'a plus peur, qu'il a le droit de choisir librement ses représentants et que c'est précisément pour cela que sont tombés les meilleurs de ses enfants.
Vous partiriez responsable et digne en rentrant chez vous tranquillement, reposé et pour une fois, soyez en sur, respecté.
Vous auriez enfin fait le bien. Pour vous et le pays.
Pour l'instant vous voulez enterrer l'Algérie ; nous sommes déterminés à la faire vivre. Dans la liberté, la dignité et la fraternité.
Le RCD
Aomar
Nombre de messages : 212 Date d'inscription : 11/05/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Mar 7 Avr - 23:02
Dernière édition par Aomar le Ven 10 Avr - 15:11, édité 2 fois
Houhou
Nombre de messages : 243 Date d'inscription : 24/05/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Mer 8 Avr - 21:24
La censure appliquée, hier, à trois journaux français a provoqué des protestations véhémentes adressées au président-candidat Bouteflika. Ce dernier, qui avait cru sans doute pouvoir imposer son diktat à des publications mêmes étrangères, en est à présent pour ses frais. Il lui est notamment reproché de pratiquer la censure là où précisément il s'était targué d'appliquer les règles de la démocratie. Or, la démocratie suppose liberté de s'exprimer, ce qui n'est pas vraiment du goût du dictateur algérien. En quelques mots, Christophe Barbier, directeur de l'Express, stigmatise le pouvoir algérien qui abuse de son autorité. Les journaux sont libres d'écrire ce qu'ils pensent et c'est aux Algériens, qui sont assez mûrs pour juger de la pertinence de ce qu'ils lisent, de voter ensuite en leur âme et conscience, résume en quelque sorte Barbier.
Pourtant, à bien y regarder de près, l'article incriminé qui a valu censure à l'Express ne dit strictement rien d'excessif qui puisse être interprété comme portant atteinte aux valeurs de l'Algérie. Il est resté extrêmement vague et sans consistance, se contentant simplement de reproduire ce que les journaux algériens eux-mêmes publient ordinairement chaque jour.
Aram
Nombre de messages : 172 Date d'inscription : 06/04/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Mer 8 Avr - 21:32
A la veille du scrutin pour les présidentielles, TSA.com publie un article donnant, du côté français, une vision de l'Algérie bien peu idyllique. Le voici : **************************************************************************** "Unanime, la presse française décrit une Algérie souffrante et fermée Par rafik tadjer , le 08/04/2009 | réactions : 3
« Un scrutin sur fond de frustrations et d'attentes sociales » (RFI), « Les Algériens votent dans un climat de désenchantement » (Le Monde), « Les enfants perdus de Zéralda » (Le Journal du dimanche) « Algérie : l’opposition étouffée avant les élections » (Le Monde Diplomatique), « Algérie : la jeunesse n'entrevoit aucun avenir » (Le Progrès), « Les Algériens boudent l'élection présidentielle » (RTL)…Depuis le début de la semaine en France, l’Algérie occupe une bonne place dans les médias locaux. Plusieurs grands journaux ont dépêché des envoyés spéciaux à Alger pour suivre les derniers jours de la campagne électorale et le déroulement du scrutin du jeudi 9 avril. Les autres suivent à distance mais avec beaucoup d’intérêt le déroulement d’une élection présidentielle inédite dont l’issue est quasi-certaine.
Mais en Algérie, les journalistes français ne se sont pas contentés de suivre les cortèges électoraux des candidats. Ils se sont intéressés à la vie des Algériens et au bilan du président sortant. Et, pour la première fois, le constat est unanime : les envoyés spéciaux, à travers leurs reportages, décrivent une Algérie souffrante, avec un taux de chômage élevé, des émeutes à répétition, une jeunesse désœuvrée dont l’unique but est de quitter le pays, une explosion des fléaux sociaux comme la corruption et la prostitution…Ils mettent en évidence ce qui est désormais appelé le « paradoxe algérien » : un pays riche avec un peuple pauvre et souffrant. Une situation difficile à comprendre.
Sur le plan politique, la presse française ne se fait guère d’illusion sur l’issue du scrutin du 9 avril. Elle évoque une élection jouée d’avance, avec un candidat – Bouteflika- bénéficiant de tous les moyens de l’Etat et cinq concurrents inconnus en Algérie et à l’étranger qui ont accepté de jouer les figurants. Beaucoup de journaux évoquent un recul de la démocratie et des libertés en Algérie, et parlent d’un pays « fermé ». Un constat conforté par l’interdiction cette semaine en Algérie de trois publications françaises : L’Express, Marianne et Le Journal du Dimanche."
karou
Nombre de messages : 254 Date d'inscription : 11/05/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Jeu 9 Avr - 19:31
Neuf centres de vote ont été la proie des flammes aujourd'hui à Bouira : 4 à M'chedallah, 4 autres à Saharidj et un à Aghbalou. Des manifestants ont empêché les électeurs de pénétrer dans les locaux pour voter, avant d'y mettre le feu. Du coup, ces centres ont été fermés jusqu'ici.
Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur indique que le taux de participation qui était de près de 30 % à 13 heures est monté à 50 % à 16 heures.
De toute évidence, le bourrage des urnes a été organisé en profondeur et il n'est pas exclus que l'on annonce un taux final de 80, 90 ou 99 % de participation, en fin de journée. C'est dans la ligne habituelle du régime en place.
Tinhinane
Nombre de messages : 233 Date d'inscription : 12/05/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Jeu 9 Avr - 20:06
L'évidence est là. Le Figaro, dans une vidéo de son envoyé spécial à Alger, Thierry Oberlé, est clair. Les bureaux de vote ne reçoivent que "très peu de votants", en dépit des "images présentées par la télévision algérienne, où il y a des queues, un rush extraordinaire... alors que l'on constate autre chose dans les bureaux de vote...".
Selon Oberlé, "il y a une affluence proche des scrutins précédents où l'on avait déjà constaté une désaffection des Algériens pour la vie politique. On a le sentiment que l'on assiste à une sorte de plébiscite en faveur du président sortant, où toutes les choses ont été bien organisées à l'avance..."
Aharbal
Nombre de messages : 334 Date d'inscription : 27/05/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Ven 10 Avr - 15:03
La "réélection" de Bouteflika étant un non événement, il n'y a pas lieu de la commenter. L'acte de haut banditisme que lui et ses sbires ont accompli dans le pays aux dépens de la morale la plus élémentaire n'a plus à être souligné. Il est passible tout simplement de la haute cour pour tous et de la pendaison.
En un sens, aussi, les Algériens n'obtiennent que ce qu'ils méritent. Leurs dirigeants sont à leur image et ils n'ont donc pas à se plaindre.
Ne font de la peine en définitive que les centaines de milliers de sacrifiés de la guerre de libération qui, eux, avaient cru, d'ailleurs à tort, donner leur vie pour un monde meilleur pour leurs enfants.
Nassima
Nombre de messages : 263 Date d'inscription : 02/06/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Ven 10 Avr - 19:52
L'envoyé spécial du Figaro donne ici un aperçu beaucoup plus sincère de la réalité sur le terrain. Pour lui, il est hors de doute que le bourrage des urnes a été bel et bien organisé pour arriver aux résultats publiés.
Nombre de messages : 174 Date d'inscription : 17/03/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Sam 11 Avr - 15:53
Il est arrivé aux porte-voix des candidats à l'élection présidentielle de se battre comme des chiffonniers. En l'occurrence, dans une émission de la chaîne II de la radio, qui a mis aux prises Benyounès et le représentant de Touati, le duel a été émaillé d'une anecdote croustillante relevée par le journal el-Watan et que Algerie.politique a reproduite sur son site comme suit :
************************************************************************ "Lors d’une émission spéciale sur l’élection présidentielle, à laquelle ont été conviés les représentants des différents candidats, dans la nuit de jeudi dernier de 22 h à minuit, Amara Benyounès a tenu, sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale, des propos dépassant toute éthique politique et convenances devant le micro. Venu en tant que représentant du président candidat (Abdelaziz Bouteflika), Amara Benyounès, lorsqu’il voulait interrompre le représentant de Moussa Touati, n’a pas trouvé mieux que de s’attaquer avec une méchanceté démesurée à ce dernier en lui lançant en kabyle: « Tais-toi, tu aboies ici depuis tout à l’heure », avant que celui-ci ne lui réplique en pleine figure: « C’est toi le chien. » Des propos qui ont contrarié profondément les auditeurs de la Chaîne II. L’animateur de l’émission qui, au demeurant, n’a pas caché son parti-pris pour le candidat Bouteflika, a été contraint de suspendre la retransmission pendant plusieurs minutes."
************************************************************************ Mais, plus croustillant est encore le commentaire suivant d'un internaute :
"Anonyme a dit: 11 avril 2009 à 13:38
Si les deux sont des chiens, alors qui est l’OS ?"
Akhroub
Nombre de messages : 227 Date d'inscription : 10/05/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Dim 12 Avr - 19:29
Les "lièvres" commencent à réagir. Louisa Hanoune s'est elle-même fait surprendre, en votant au centre ville d'Alger, au côté de stagiaires de l'école de police ramenées d'Aïn-Benian, à plus de 30 kilomètres d'Alger. Ayant déclaré alors qu'il y avait affluence dans le centre de vote, elle ne s'apercevrait que plus tard de la supercherie. Ici, des policiers stagiaires, là des soldats du contingent, des gendarmes, des pompiers, tout ce monde a été utilisé indifféremment pour voter parfois à plusieurs reprises, hors même des limites de la wilaya où ils sont en fonction.
Cette supercherie a fait dire aussi à un autre candidat déçu, Rebbaïne : “La République algérienne démocratique et populaire est morte. Le nouveau royaume de Bouteflika rappelle celui de l’empereur Bokassa. C’est triste !”. Le leader du mouvement ahd54 s'exprimait ainsi à la conférence de presse tenue au Centre international de presse à Alger. Il a précisé : « J'ai cherché les 12 millions de personnes qui ont voté pour Bouteflika, mais je ne les ai pas trouvées ni dans les centres de vote ni ailleurs », avant d'ajouter : « A 90% des voix remportées par lui, on aurait dû voir des marées humaines pavoiser, et pas seulement les plans serrés de l’ENTV ».
Aharbal
Nombre de messages : 334 Date d'inscription : 27/05/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Dim 12 Avr - 23:01
Le RCD a mis en ligne une vidéo commentée, qui retrace l'incident du décrochage du drapeau noir arboré sur son siège d'El-Biar.
"Le vendredi 10 avril à 13h09, un convoi de voitures emmené par Tayeb Zitouni, Maire d'Alger centre et président du comité de campagne de Bouteflika pour la wilaya d'Alger, passe à El Biar.
Une fois arrivé devant le siège du RCD, Zitouni descend d’une voiture (une audi A4 noire) que l'on voit sur ces images. Le maire en Kachabia et son premier vice-président, Bettache ici en costume sombre, ordonnent aux jeunes qui les accompagnaient de donner l’assaut. Ces derniers scandent des slogans hostiles au RCD en appelant au lynchage des "traitres" reprenant, ainsi, les termes employés par le premier ministre. Certains lancent des pierres, deux d'entre eux escaladent le mur d'enceinte du siège du parti pour arracher le drapeau noir hissé par le Rassemblement en signe de deuil national
Les militants du RCD sortent du siège, les deux élus se sauvent laissant la ribambelle d'adolescents derrière eux.
A noter que le Président d'Apc d'Alger centre est issu d'une famille féodale au passé trouble et que son vice président est un ancien prisonnier de droit commun."
Aharbal
Nombre de messages : 334 Date d'inscription : 27/05/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Jeu 16 Avr - 21:58
Une information relayée par l'APS le jour du vote tendrait à laisser accroire que la doyenne de l'humanité serait algérienne. De nom Torkia Zebbiche, née en 1879, elle se serait présentée elle-même en fauteuil roulant au centre de vote Kacem Ourida à Tadjenanet, wilaya de Mila, pour y accomplir son devoir électoral. Des membres de sa famille l'auraient accompagnée et aidée à introduire son enveloppe dans l'urne sous l'oeil surpris des préposés activant dans le bureau de vote.
L'on se demande à présent s'il ne s'agit pas là d'une simple plaisanterie de mauvais goût, sur fond de campagne électorale pro-bouteflikienne, pour contrer les abstentionnistes, dont les officines du pouvoir redoutaient l'impact jusqu'au dernier moment. Dans le cas contraire, il faudrait alors expliquer pourquoi l'on a choisi spécialement cette circonstance pour annoncer l'existence de la doyenne de l'humanité en Algérie au moment où le monde entier la considère ailleurs.
Moussa
Nombre de messages : 165 Date d'inscription : 13/03/2009
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Dim 19 Avr - 18:41
Bouteflika, dont le Conseil constitutionnel à sa botte a non seulement avalisé les résultats du scrutin mais revu à la hausse le nombre de suffrages exprimés en sa faveur, a prêté serment aujourd'hui au Palais des nations.
Tout le gratin du pays était, à cette occasion, réuni autour de lui, à l'exception de Liamine Zeroual, de Louisa Hanoune et des leaders de l'opposition dite démocratique et islamiste. Ahmed Benbella, Chadli Bendjedid, Ali Kafi et tant d'autres responsables lui ont fait les honneurs de leur présence.
Au comble de l'ironie, la prestation de serment suppose, comme le dit la Constitution, un tas d'engagements personnels que Bouteflika a foulé du pied avant même de commencer son troisième mandat. Il suffit de prendre connaissance du texte ainsi rédigé :
« Fidèle au sacrifice suprême et à la mémoire sacrée de nos martyrs, ainsi qu'aux idéaux de la révolution de novembre éternelle, je jure par Dieu Tout-Puissant de respecter et de glorifier la religion islamique, de défendre la Constitution, de veiller à la continuité de l'Etat, de réunir les conditions nécessaires au fonctionnement normal des institutions et de l'ordre constitutionnel, d’œuvrer au renforcement du processus démocratique, de respecter le libre choix du peuple, ainsi que les institutions et lois de la République, de préserver l'intégrité du territoire national, l'unité du peuple et de la nation, de protéger les libertés et les droits fondamentaux de l'homme et du citoyen, de travailler sans relâche au développement et à la prospérité du peuple et d’œuvrer , de toutes mes forces, à la réalisation des grands idéaux de justice, de liberté et de paix dans le monde. Dieu en est témoin ».
Nabila
Nombre de messages : 224 Date d'inscription : 14/05/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Lun 27 Avr - 20:24
La montagne aura finalement accouché d'une souris. Le gouvernement, tel qu'il était avant les soi-disant élections présidentielles, a été reconduit dans sa totalité, selon un communiqué publié aujourd'hui. Seul Boudjerra Soltani, du MSP, qui a déposé sa démission, devra ultérieurement être remplacé.
Autrement dit, malgré l'échec annoncé d'une politique très mal conçue et plus mal encore conduite, les hommes qui ont en charge de l'appliquer restent en place, au mépris des attentes d'une population qui a pourtant eu l'occasion d'exprimer maintes fois son ras-le-bol.
Ainsi va l'Algérie de Bouteflika...
Ghania
Nombre de messages : 273 Date d'inscription : 14/05/2007
Sujet: Re: La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain Mer 29 Avr - 20:41
"Ne te tracasse pas pour cela, dès que je serai ministre, je réglerai ce problème." Que de gens ont entendu cette promesse, creuse et ô combien lourde de sens, de la bouche d'Amara Benyounès, lors de la dernière campagne électorale ! Tout acquis à son mentor, Benyounès croyait sincèrement, sans doute, qu'il suffisait de faire partie de la claque clamant haut son attachement à Bouteflika pour "retrouver" comme il le souhaitait tant son poste de ministre. Il avait ainsi totalement perdu de vue que sa nomination précédente, il ne l'avait point méritée ni moins encore gagnée à la force du poignet ; elle était plutôt due à sa proximité seule de Sadi, les militants du RCD, eux-mêmes, n'ayant jamais été alors consultés pour exprimer leur avis quant à sa désignation.
Mais, hier, à la proclamation du maintien en l'état du cabinet gouvernemental, Benyounès devait être désagréablement surpris et même fortement déçu. Ses engagements et ses promesses en l'air ne valent pas plus que du pipi de chat. Le pauvre type n'a malheureusement pas compris que, pour la seconde fois consécutive, l'on s'était servi de lui comme d'un jouet. Convient-il là de préciser qu'on l'a envoyé au feu pour subir les plus indignes humiliations qu'il ait été donné de réserver aux laudateurs de Bouteflika. A part lui, personne d'autre n'a été aussi bassement traité par ses auditeurs, comme tel a été le cas lors de ses meetings de Roubaix et de Lyon.
Il a pour seule consolation d'être désormais logé à la même enseigne que les centaines d'autres chantres qui ont tout aussi fait montre d'un ridicule et d'une bassesse ignominieux. Pires qu'Esaü ayant vendu son droit d'aînesse, eux ont vendu leur conscience et leur âme pour le même plat de lentilles, un plat chipé au demeurant aux dépens du contribuable.
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La campagne pour les présidentielles s'ouvre sur un horizon incertain