La sortie du tunnel est enfin proche au nord-est du Japon, où l'on s'active depuis ce matin à rétablir l'électricité coupée à partir des centrales endommagées de Fukushima.
D'ores et déjà les câbles de connexion des réacteurs 2, 3 et 4 ont été remis avec succès en place avant de les rendre opérationnels à compter de demain. Par cette opération, l'on espère non seulement redistribuer de l'énergie électrique aux zones qui en sont privées depuis le séisme mais déclencher en même temps le processus de refroidissement normal des réacteurs qui les soustrairait au risque d'explosion.
S'agissant des autres réacteurs qui posent encore des problèmes de surchauffe, des équipes de volontaires se relaient sans arrêt et au péril de leur vie à l'arrosage, à l'aide de canons à eau, des cuves d'où continuent de s'échapper à l'air libre les dangereuses radiations polluant l'atmosphère. Vraisemblablement, demain ou après-demain, les robots envoyés par les autorités françaises pour être mis en action plus sûrement et plus efficacement dans un tel cas d'espèce seront à pied-d'oeuvre.
L'espoir renaît donc désormais pour les populations de cette région non seulement meurtries par les effets ravageurs du tsunami mais exposées dangereusement à la radioactivité. Dès ce matin, il a été signalé en effet que le lait, les épinards et l'eau contiennent, en quantité certes encore négligeables, des traces de césium 131 et d'iode qui pourraient, à la longue, devenir une source de danger très redoutable si elles venaient à se multiplier.
Pour ce qui est en revanche des très nombreuses victimes toujours ensevelies sous des tonnes de décombres, toutes les chances de retrouver des survivants restent désormais quasiment nulles. En sus des 6700 morts recensés jusqu'ici, il va sans doute falloir ajouter quelques 10 mille autres considérés comme disparus.