Le spectre de la récession commence à être agité en Europe, et particulièrement dans certains pays les plus affectés par la crise de l'immobilier américaine des subprimes. On ne table que sur une croissance de 1,3 % en moyenne du PIB, un taux nettement insuffisant pour répondre à la pression à mesure plus forte du chômage.
Dopés, durant le premier semestre, par la chute de leur monnaie, les USA en ont profité par améliorer sensiblement leurs exportations, aux dépens bien sûr des autres pays du G7 (Japon, Allemagne, France, Italie, Canada, Grande Bretagne).
L'O.C.D.E. (Organisation pour la coopération et le développement économiques) estime en tout cas que : "La tempête sur les marchés de capitaux, le repli des marchés immobiliers et la cherté des matières premières continuent de peser sur la croissance mondiale".
Selon cette même organisation, la Grande Bretagne est particulièrement fragilisée par la chute sensible de l'immobilier. Mais la chute concerne aussi d'autres pays comme l'Espagne, où des dizaines de milliers de logements neufs cherchent toujours des acquéreurs, l'Irlande, le Danemark.
L'autre sujet d'inquiétude, par ailleurs, est celui de l'inflation qui gagne progressivement l'Europe, tandis qu'elle décroit aux USA.
Enfin, le secteur de l'automobile n'est pas épargné par une baisse sensible et généralisée de la production, conséquence directe du rehaussement considérable du prix du pétrole qui pousse les ménages à se rabattre sur les cyclomoteurs, beaucoup moins gourmands en termes de carburants.