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| La marmite bout au RCD | |
| | Auteur | Message |
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Faïza
Nombre de messages : 265 Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: La marmite bout au RCD Sam 22 Nov - 20:45 | |
| Après les exclusions successives enregistrées au niveau de l'exécutif du parti, et qui frappent Hamid Lounaouci et Djamel Ferdjallah, quatre adhérents et membres élus au Conseil national et à l'APW de Béjaïa publient, selon lematindz.net, un rapport très critique sur la gestion, dite empreinte d'autoritaritarisme, du RCD. Lematindz.net en fait un résumé, sous sa seule responsabilité. C'est pourquoi je préfère le donner, ici, tel qu'il est mis en ligne, mais amputé de son titre et de ses sous-titres que je trouve, pour ma part, excessifs. ********************************************************************* Crise au RCD
le 22 Novembre, 2008 12:56:00 « Il est cocasse de relever l’agitation du Président du RCD à dénier à Bouteflika de briguer un troisième mandat, alors que lui trône sans partage à la tête du Parti depuis 20 ans comme un Monarque absolu… Près de 20 ans après la création du RCD, le combat se trouve dévoyé par une clique aux commandes du Parti qui a confisqué le combat de plusieurs générations… » Ceux qui parlent ainsi sont quatre membres de la direction nationale du parti, Bennadji Braham élu APW et président d’APC de la commune de Tinebdar, Tirouche Azzedine, Khaladi Mohamed Sadek et Sassi Achour, élus APW de Béjaïa, ont décidé de porter le débat au niveau de leur base militante. Ils dénoncent la gestion opaque du parti et qualifient l’actuelle direction d’oligarchie. Les 4 contestataires sont des militants de longue date ayant été de tous les combats du Rassemblement depuis sa fondation en 1989. C’est devant le refus de la direction d’assurer un débat interne avec toute la composante du parti et dans le souci d’éviter une fin irrémédiable du parti, que les protestataires sont montés au créneau. Pour rappel, la sortie médiatique de ces quatre membres de la direction nationale vient au lendemain du Conseil national qui a entériné l’exclusion du député de Béjaïa, le Dr Djamel Eddine Ferdjellah qui a été démis des ses fonctions de chef du groupe parlementaire du RCD quelque temps avant qu’elle ne soit suivie par la démission de Hamid Lounaouci, député de Tizi Ouzou. Ces deux cadres du parti avaient remis en cause le fonctionnement de leur formation tout en dénonçant la mainmise et la dictature partisane du président du RCD qui a de tout temps affiché, d’après les concernés, un refus catégorique à toute proposition de débat interne notamment dans les deux volets: fonctionnement et situation financière. Les quatre membres du conseil national, à travers une déclaration parvenue au « MatinDZ » et lors d’une conférence de presse animée mercredi à la Maison de la culture de Béjaïa, portent deux graves accusations à l’encontre de Saïd Sadi : gestion stalinienne du RCD et « enrichissement personnel ». Saïd Sadi « trône sans partage à la tête du Parti depuis 20 ans comme un Monarque absolu… » lit-on dans la déclaration. Saïd Sadi serait à l’origine de la vague de suspensions et de radiations ayant touché plusieurs cadres, jugés indisciplinés, dans le seul objectif de " garder la mainmise sur le combat de plusieurs générations de militants". De graves accusations sont clairement formulées à l’encontre du président. Les frondeurs, pour l’essentiel des militants de longue date ayant été de tous les combats du Rassemblement depuis sa fondation en 1989, comptent remédier de manière radicale à ce « déficit démocratique interne » pour rendre au parti sa crédibilité et ses performances électorales. Pour cela, ils insistent sur l’alternance aux commandes à travers l’ouverture d’un large débat interne et l’instauration d’un régime statutaire sain. « L’opinion publique doit savoir que notre formation fonctionne sur un mode organique digne des années de plomb, et l’opacité qui caractérise la gestion des finances du parti nous interpelle tous », est-il écrit dans la déclaration. Dans ce document, ils dénoncent la gestion interne de leur parti, notamment son volet financier « caractérisé par une opacité totale », affirment-ils. « L’opinion publique doit savoir que notre formation politique fonctionne sur un mode organique digne des années de plomb. L’opacité qui caractérise la gestion des finances du parti nous interpelle, l’enrichissement fulgurant de certains de nos cadres, constitue une insulte qui nourrit les discussions des militants de base du parti » peut-on lire dans ladite déclaration. Par ailleurs, et dans le but de susciter un débat, les quatre membres du conseil national ont décidé de soumettre, à l’appréciation de leur base et de l’opinion publique, la contribution écrite à laquelle la direction n’a pas daigné donner suite. Des consultations seraient déjà en cours à travers au moins 15 wilayas pour créer le rapport de force nécessaire à cette « mutation interne », précise Braham Benadji, qui annonce également la publication imminente d’un livre blanc dénonçant « vingt ans de dérives au sein du RCD ». Les initiateurs de cette fronde, qui semblent bénéficier de la caution de cadres hauts placés du parti, promettent de récidiver dans les prochains jours. Kader T. | |
| | | Azaghar
Nombre de messages : 183 Date d'inscription : 01/06/2007
| Sujet: Re: La marmite bout au RCD Sam 22 Nov - 21:11 | |
| L'on savait, de longue date déjà, que le courant ne passait plus entre la tête du parti et son bureau régional de Béjaïa.
La sortie fracassante de Saïd Azamoum, juste après les élections législatives de 2007, avait ébranlé l'ensemble de ses camarades de la région. Elu, en effet, au Congrès de février précédent, premier sur la liste des membres du Conseil national de sa localité, l'ancien responsable du département "Economie" au niveau de l'exécutif n'a pas été reconduit à la tête de ce département. Il lui avait été préféré un autre. De plus, n'ayant pas bénéficié du soutien qu'il pouvait attendre de la direction du parti lors des élections législatives, Azamoum, excédé, a fini par claquer la porte.
Ferdjellah, ancien vice-président du parti, a lui aussi perdu son titre, dès le lendemain du dernier congrès. D'autres membres nouvellement recrutés au parti ont accédé, pendant ce temps, aux plus hautes fonctions et ont même été solidement appuyés pour être éligibles aux dernières législatives.
Une certaine désaffection a aussitôt pris corps dans les rangs du parti, provoquant démission ou abandon de nombreux cadres, adhérents de longue date. Le cas notamment de Mouloud Lounaouci, démissionnaire dès le lendemain du congrès, ne pouvait qu'être suivi par celui de son frère, Hamid, l'homme qui tenait pourtant le second rôle à la tête du RCD. Il est vrai que là, à la différence de leurs autres camarades membres fondateurs du parti, les deux frères étaient eux-mêmes des transfuges provenant du FFS. | |
| | | Aomar
Nombre de messages : 212 Date d'inscription : 11/05/2007
| Sujet: Re: La marmite bout au RCD Dim 23 Nov - 10:25 | |
| Voici, à titre d'information, la déclaration en cause déposée entre les mains du journal lematindz.net, telle que ce dernier l'a rendue publique :
" Nous avons pris l’initiative de vous inviter à cette conférence de presse pour vous faire part de la situation délétère, à la limite de l’implosion que vit notre Parti. Près de 20 ans après la création du RCD, nous constatons aujourd’hui que le combat que nous avons mené dans la difficulté absolue et au prix de lourds sacrifices, se trouve dévoyé par une clique aux commandes du Parti qui a confisqué le combat de plusieurs générations.
Nous considérons que le projet politique pour lequel sont tombés les meilleurs d’entre nous et qui a nourrit l’espérance de toute une société qui rêve d’une Algérie moderne, démocratique et sociale ne peut plus être porté par l’actuelle direction du RCD.
Le RCD, vidé de sa substance humaine et de sa conviction militante, a vu le départ massif de ses militants et l’éviction des cadres qui ont porté et crédibilisé le Parti.
C’est dans le souci d’éviter une fin irrémédiable au Parti que nous avons dès le dernier Congrès initié un débat interne pour doter notre formation de statuts et de pratiques à la mesure des ambitions démocratiques pour lesquelles nous militons, persuadés que nous sommes que le RCD doit être démocratique ou le sera pas.
Depuis, le groupe politique à l’origine de cette initiative, parti de Béjaia et relayé par d’autres Wilayas n’a cessé de subir les coups de boutoir d’une oligarchie aux commandes dont le seul souci est de préserver leurs misérables acquis organiques, voir matériels auxquels elle s’accroche mordicus.
La responsabilité politique et la probité morale qui nous anime ne peut s’accommoder de notre silence sous peine de se rendre complice des dérives de la direction actuelle.
L’opinion publique doit savoir que notre formation fonctionne sur un mode organique digne des années de plomb, et l’opacité qui caractérise la gestion des finances du Parti nous interpelle. N’est-ce pas que l’enrichissement fulgurant de certains de nos cadres constitue une insulte qui nourrit les discussions des militants de base du Parti.
Nous militons pour une alternance au sommet de l’Etat,mais nous refusons que la démarche inverse commande la conduite interne du Parti.
A ce titre, il est cocasse de relever l’agitation du Président du RCD à daigner à Bouteflika de briguer un troisième mandat, alors que lui trône sans partage à la tête du Parti depuis 20 ans comme un Monarque absolu. A ce rythme, Mugabe peut aller se rhabiller.
Dans le but de susciter un débat que nous n’avons pas réussi à faire partager à la direction du Parti, nous soumettrons dans les prochains jours à l’appréciation de l’opinion publique la contribution écrite signée par la majorité des cadres du Rassemblement de la wilaya de Bejaia que nous avons transmise au Président du Parti en date du 24 Avril 2008 et qui n’a eu aucun écho favorable, si ce n’est une chasse aux sorcières dans le pure style stalinien.
Fait à Bejaia, le 19/11/2008
Dr Tinouche Azzedine, Membre du CN,élu à L’APW et ancien Président du BR
Khelladi Md Saddek, Membre du CN et élu à L’APW
Saci Achour, Membre du CN et élu à L’APW
Bennadji Braham, Président d’APC,Membre du CN et ancien Président du BR. " | |
| | | Faïza
Nombre de messages : 265 Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: La marmite bout au RCD Dim 23 Nov - 20:13 | |
| Une espèce de réplique à Benchicou, assez acerbe et aux relents vindicatifs, a été insérée aujourd'hui dans le site du RCD.
Elle dénonce les propos diffamants encadrant l'article paru sur www.lematindz.net. Elle reprend en même temps les graves accusations, proférées par le passé, mettant en cause l'ancien directeur du journal Le Matin. Selon le RCD, Benchicou serait toujours poursuivi pour escroquerie par ses propres associés, et sa situation vis-à-vis de Khalifa demanderait à être éclaircie.
Le RCD saisit l'occasion pour tenter de répondre aussi aux 4 anciens militants - qui appartiennent en réalité à un groupe de dix dissidents, précise-t-il. Il les accuse de corruption et de divers autres délits leur ayant valu l'exclusion du parti. Il est évidemment difficile de vérifier, ici, les allégations de ce parti. Sachant qu'il est habituel pour lui d'utiliser ce type d'argumentaires plutôt mesquins pour salir ses anciennes ouailles, la vérité ne sera peut-être jamais rendue publique.
Quant au fond, il est vraiment regrettable que le RCD n'ait pas profité de cette opportunité pour s'expliquer devant l'opinion publique. Cette dernière cherche, tout particulièrement, à être convaincue du sens donné au maintien de Saïd Saadi, depuis 20 ans, à la tête du parti. Un grand nombre d'internautes, réagissant souvent sur le sujet dans divers forums, comprennent d'autant moins les objections de Saadi quant au maintien de Bouteflika à la tête de l'Etat que lui-même trône depuis bien plus longtemps aux commandes de son parti. L'impossibilité de lui trouver un remplaçant, comme le laisse entendre la rumeur publique, participe plutôt d'une volonté manifeste de garder le statut quo que d'une ambition d'ouvrir le parti à la démocratie, au progrès et à la modernité. | |
| | | M'hand
Nombre de messages : 434 Date d'inscription : 10/05/2007
| Sujet: Re: La marmite bout au RCD Lun 29 Déc - 21:47 | |
| Djamel Ferdjallah, ancien vice-président du RCD, l'âme du Bureau régional de Béjàïa, est poussé, à son tour, vers la porte de sortie du parti.
On savait depuis quelques mois déjà qu'un différend assez sérieux l'opposait au président, Saïd Saadi. Mais rien ne laissait présager de l'issue aussi fatale d'une exclusion pure et simple, que d'aucuns estiment d'ailleurs bien injuste.
Ferdjallah n'est en fait que le énième cadre influent du RCD à se séparer de Saïd Saadi. Après Aït-Larbi Mokrane et son frère Arezki qui ont initié le mouvement, Ferhat Mehenni, Khalida Messaoudi, Amara Benyounès, Madjid Zanoun, Mustapha Hammouche, Ould Ali L'hadi, Arab Aoudj, Samia Kaïd et tant d'autres cadres, qui sont souvent au nombre des fondateurs du parti, ont claqué la porte derrière eux pour faire place plus nette à des transfuges entre autres issus du P.T. de Louiza Hanoune.
Quand un ou deux matelots quittent un bateau, on dit d'eux généralement qu'ils sont incompétents ou que, par couardise, ils refusent de partager l'aventure commune avec leurs camarades. Mais quand l'ensemble de l'équipage se débine l'un après l'autre pour échapper à une menace capitale, c'est toujours le capitaine que l'on met en cause. Son incompétence ou son autoritarisme en sont les seules causes.
Voici donc la lettre de Ferdjallah, telle que publiée dans lematin.dz de Benchicou :
****************************************************************************************
Je viens de recevoir une décision de suspension de la direction nationale du RCD en attendant ma comparution devant la commission des conflits, qui est synonyme d’exclusion.
Voilà comment le RCD remercie ses fidèles serviteurs.
En vérité, connaissant les tentations faciles du Président du parti à se débarrasser de manière arbitraire et expéditive des cadres qu’il suspecte de lui porter ombrage, cette sentence injustifiée et prise en violation des dispositions statutaires du parti ne me surprend pas.
Je dois avouer que depuis que nous avions décidé, avec un certain nombre de responsables, d’initier un débat interne autour des questions aussi essentielles que le mode opératoire organique, et surtout,après qu’il eut constaté notre choix résolu de nous opposer à une éventuelle participation de sa part aux prochaines élections présidentielles, la messe était dite, et je m’attendais donc à subir les foudres de sa nature vengeresse.
Sous sa direction, le RCD est devenu le lieu où l’autonomie de pensée se paye par l’exclusion, avant que « le coupable » ne soit livré aux sanctions morales les plus viles.
C’est le signe d’un chef déclinant, que de voir celui-ci assumer sans vergogne la cascade de départs de cadres émérites qui sont éjectés, en dépit du coût politique considérable occasionné au Rassemblement. Chaque exclu emportant avec lui une parcelle de crédibilité et de compétence qui entame celles du parti.
Si Sadi a perdu ses illusions personnelles, le RCD doit lui survivre.
A ce titre, le parti est mis en demeure d’engager une refondation salutaire de ses structures, ce qui suppose un réajustement organique à mettre en adéquation avec le modèle de fonctionnement des partis modernes et en tenant compte de la nouvelle configuration politique que ne manquera pas d’induire l’impact des élections présidentielles de 2009.
Djamel FERDJALLAH Député Membre du Conseil National Ancien 1er Vice Président du RCD, Ancien Chef du Groupe Parlementaire du RCD. | |
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