Un papier du journal
Le Monde, paru aujourd'hui, nous apprend que le gouvernement indien se propose de verser 5000 dollars aux mères pour les dissuader de mettre fin à la vie de leur enfant du sexe féminin, avant ou après sa naissance.
Cette aide, étalée sur 18 ans, a pour objet de combler l'énorme écart - soixante millions de filles manquent dans le pays - qui se creuse entre les enfants des deux sexes et qui a pour effet immédiat de marier les filles à un âge très précoce, ou de favoriser le trafic de femmes pauvres venant de régions déshéritées sinon de pays voisins étrangers.
En Inde, le problème de la dot, que les filles se constituent dès leur jeune âge pour l'offrir le moment venu à leur conjoint, cause de gros problèmes à leurs familles qui interprètent leur naissance comme une espèce de calamité venue les frapper. La femme étant "
celle qui part" vivre dans la famille de son époux, n'a rien de comparable avec le garçon auquel se transmet l'héritage et qui s'occupe de ses parents jusqu'au bout, récitant même l'ultime prière devant le bûcher funéraire.
Pour mettre fin au scandale des avortements qui vise spécialement les nouveaux-nés et même les foetus de sexe féminin, l'Etat a lancé toute une campagne de sensibilisation des parents pour les inviter à prendre un meilleur soin de leur fille.