D'après la revue Amirican Journal of Public Health, reprise par le Figaro d'aujourd'hui, les cigarettes, y compris les feuilles de tabac et leur fumée, contiendraient du polonium 210 (210 po). Cet élément est non seulement radioactif mais surtout cancérigène ; et les majors, les cigarettiers de premier plan, le savaient déjà depuis plus de quarante ans et se faisaient un devoir de ne jamais le révéler.
Le polonium 210, présent dans les engrais qui contaminent les feuilles de tabac, est un émetteur de radiations alpha qui provoque des cancers du poumon, motif de sa non utilisation en médecine. Et selon le quotidien français, c'est ce même poison qui a été utilisé pour assassiner, à Londres en 2006, l'espion russe Alexander Livinenko.
C'est après avoir compulsé plus de 1500 documents propres aux fabricants de cigarettes qu'une chercheuse, Monique Muggli, est parvenue à la conclusion que ces derniers connaissaient l'existence de ce composé toxique dans le tabac. Le vice-président de Philip Morris, Paul Eichorn conseillait même, selon ces documents, "de ne pas réveiller un géant endormi". Ce responsable a même fermé le laboratoire créé pour suivre le rayonnement émis par le tabac, par crainte que les techniciens à l'oeuvre n'en soient contaminés.
Signalons enfin que ce sont ces engrais qui diminuent la teneur en azote de la plante qui donne son arôme au tabac.