À son tour, Paul Biya, président inamovible du Cameroun, fait l'objet de poursuites engagées contre lui par l'association Union pour une diaspora active pour "recel de détournements de fonds publics".
Le parquet de Paris auprès duquel la plainte a été déposée le 2 novembre dernier, selon une dépêche AFP reprise par Le Monde, a décidé d'ouvrir une "enquête préliminaire", confiée aux policiers de l'Office central de la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF).
Paul Biya, contre lequel une autre association, le Conseil des Camerounais de la diaspora, avait déjà déposé en vain une plainte en février dernier, aurait acquis un patrimoine de plusieurs centaines de millions d'euros.
La Cour de cassation ayant jugé recevable désormais la plainte de Transparency International visant trois chefs d'État africains, Sassou N'guesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema de Guinée équatoriale et Omar Bongo du Gabon, les tribunaux français peuvent donc instruire valablement la plainte visant Biya.
Rappelons que ce dernier, à 77 ans, est attendu comme candidat à sa propre succession d'ici à octobre 2011.