Les Talibans reprennent du poil de la bête

Décidément, la coalition en place en Afghanistan subit revers sur revers, au terme de sa sixième année de soi-disant pacification du pays.

Hier, les Talibans ont opéré un coup de force extrêmement payant qui leur a permis de libérer des centaines de leurs camarades emprisonnés à Kandahar, dans le sud.

Après avoir lancé deux véhicules bourrés d'explosifs, dont un camion-citerne contre le mur d'enceinte de la prison de Sarposa, quelques assaillants se sont propulsés, à bord de motocyclettes, dans la brèche créée par les explosions. Ils ont alors tué les gardiens de l'établissement et libéré l'ensemble des prisonniers détenus dans les murs.

L'on estime à une quinzaine au moins le nombre des gardiens exécutés.

Une battue est organisée depuis pour tenter de retrouver les évadés que la coalition évalue à plus d'un millier.

Les troupes françaises de l'ISAF déployées en Afghanistan ont essuyé leur premier sérieux revers. Dix soldats ont été tués et vingt et un autres blessés, dans un combat engagé dans la nuit d'hier, à cinquante kilomètres environ de Kaboul.

Sarkozy en a tellement été affecté qu'il a décidé de se rendre cet après-midi sur les lieux pour voir les choses de plus près. "Ma détermination est intacte. La France est résolue à poursuivre la lutte contre le terrorisme, pour la démocratie et la liberté. La cause est juste, c'est l'honneur de la France et de ses armées de la défendre", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, une base américaine a été attaquée également à l'est du pays pour la seconde fois consécutive.

La réaction de l'ISAF a permis l'élimination de cinq Talibans ainsi que de dix civils, victimes colatérales comme il est coutume de dire là-bas dans les régions occupées militairement par les USA et leurs alliés.

Le regain de violences imputables aux Talibans depuis le début de l'année laisse augurer une intensification des opérations militaires dans les jours prochains.

Les premiers signes de désintéressement du combat en Afghanistan commencent à se faire jour parmi la ribambelle d'Etats dont les forces sont engagées dans ce pays, officiellement pour la chimérique capture de Benladen et l'élimination des Talibans, pourtant tous anciens bons amis de Washington.

Les Américains eux-mêmes, qui constituent la plus grande expédition militaire opérant sur le terrain avec 32 000 hommes sur les 70 000 réunis par les 45 armées participantes, se disent désormais embourbés dans une guerre qu'ils risquent de perdre, tout comme l'URSS qui y avait aligné 250 000 hommes en vain.

Pour tout le monde, le pays est trop vaste pour se suffire de 70 000 hommes qui cassent de l'Afghan depuis maintenant sept ans sans le moindre succès. Aussi, en arrivent-ils à considérer qu'il faut encore renforcer les troupes en nombre. En somme, il leur faut reproduire le schéma du Viet-Nam, où la première fournée de cent mille troufions s'est vite multipliée pour atteindre en quelques courtes années plus de cinq cent mille, sans compter le million de soldats de Saigon recrutés sur place. La déroute, nous la connaissons, elle est à la hauteur des USA qui ont fini par jeter des dizaines d'hélicoptères en mer, faute de pouvoir les récupérer. C'est donc apparemment le sort qui attend l'oncle Sam à Kaboul également.

Il est dur de faire comprendre aux envahisseurs qu'aucun pays conquis par la force ne se plie définitivement. Toute occupation a toujours une fin, mais le malheur veut que cette fin exige comme rançon inévitable la vie de centaines voire de millions d'êtres humains, le plus souvent innocents.

Au Pakistan, indique un article du Washington Independant repris par Cyberpresse.ca, les spécialistes estiment qu'au moins trente-cinq citoyens ont été abattus par les Talibans, après avoir été confondus d'espionnage au profit des Américains. Les victimes se font généralement surprendre sur le fait avec leurs portables ou encore avec des GPS mis à leur dispostion par la CIA.

Pour terroriser les Pakistanais tentés de servir les intérêts de Washington, des vidéos, se vendant publiquement pour une bouchée de pain, montrent comment l'on tranche la gorge des espions à la solde de l'oncle Sam.

Le Pakistan n'étant pas l'Irak, où le conflit prend de plus en plus des allures interethniques au lieu de se cristalliser sur les occupants et agresseurs occidentaux, tout acte de traîtrise ainsi sanctionné ne peut en effet qu'être vivement soutenu et salué.

Une nouvelle offensive terroriste, aujourd'hui à Kaboul, rappelle la menace toujours présente de ce que l'on appelle désormais non plus les Talibans mais les insurgés afghans.

Après s'être attaqués à des bureaux de l'administration pénitentiaire, ils s'en sont pris au ministère de la Justice puis à celui de l'Education nationale. Au total, 26 morts et 46 blessés, au total, sont à déplorer.

La coalition armée occidentale qui occupe les lieux, en faisant la guerre aux Talibans, depuis 2002, se dit surprise par ces attaques récurrentes, audacieuses et surtout bien menées. La décision d'Obama, le président américain, à propos du renforcement des troupes, est précisément fort attendue. Selon ses propres déclarations des dernières semaines, c'est quasiment un doublement de la présence américaine sur les lieux qui est envisagée. Et, il sera sans doute fait appel aux autres pays membres de la coalition pour multiplier leurs effectifs également sur le terrain.

Sur un autre plan, on estime qu'il faudra certainement démettre et remplacer les principaux dirigeants locaux de leurs fonctions, pour en finir avec la gangrène de la corruption qui inhibe tous les efforts de reconstruction du pays.

Un regain de violence s'est de nouveau emparé de l'Afghanistan depuis samedi dernier. Après les neuf soldats de la coalition occidentale tués durant le week end, deux attentats suicides ont visé ce matin les services de la police locale.

Le premier s'est déroulé à Lashkar Gah, dans la province du Helmand au sud, bastion des Talibans et centre principal de fabrication de l'opium dans le pays. Un kamikaze, en tenue de policier, s'est présenté à l'entrée des locaux de la police et s'est fait exploser devant un convoi de policiers rentrant d'une mission. 9 de ces derniers et deux civils ont été touchés mortellement tandis que 28 autres blessés, parmi lesquels de nombreux policiers, ont été recensés.

Le second a eu pour théâtre un autre poste de police, dans le district de Delaram situé à l'ouest. C'est un autre kamikaze qui, après avoir lancé une grenade sur le poste de garde sis à l'extérieur des locaux, s'est emparé du fusil de la sentinelle et a tenté de s'introduire à l'intérieur des locaux. C'est alors que les tirs lancés sur lui ont provoqué l'explosion de la bombe qu'il portait. Un policier a été tué et deux commerçants blessés par la déflagration.

Ces violences inquiètent les forces étrangères occupant actuellement le pays depuis 2001. Malgré leur nombre important, soit 75 000 hommes, la résistance des Talibans semble gagner en profondeur dans le pays et en efficacité.

Des attentats suicides commis par des Talibans ont visé, aujourd'hui, des bâtiments de l'Etat à Khost, à l'Est de l'Afghanistan, a indiqué le ministre de la Défense. 9 personnes dont des fonctionnaires relevant des services d'ordre et des civils ont été tués et 16 autres blessés.

Le communiqué du ministère ajoute que 11 kamikazes ont été éliminés par suite.

Les kamikazes avaient agi en deux groupes distincts, qui ont été aussitôt accrochés par les forces américaines et afghanes. Ils portaient des uniformes de l'armée nationale, mais certains des burkas, selon un responsable de la police.

On signale un blessé dans les rangs américains.

Hier, un engin explosif dissimulé dans un camion à causé la mort de 25 personnes au moins, aux environs de Kaboul.

Le camion chargé de bois, qui se dirigeait vers la capitale afghane, dans la province de Logar, se trouvait versé sur la chaussée, avant que les policiers n'interviennent à son secours. C'est alors que la bombe piégée a explosé par une mise à feu télécommandée à distance.

Les victimes sont apparemment des policiers, excepté six écoliers qui ont payé de leur vie cet acte ignoble replaçant l'insécurité à Kaboul au rang des premières priorités.

A l'approche des élections présidentielles, Hamid Karzaï, l'actuel chef de l'Etat et candidat à un nouveau mandat, perd ainsi, avec la recrudescence des attentats terrifiants qui sont récurrents dans le pays, toutes les chances d'être réélu.

Le Premier ministre britannique est sur la sellette, depuis ces dernières quarante-huit heures. 8 soldats britanniques ont en effet été tués dans des combats en Afghanistan, entre jeudi et vendredi. Ils étaient impliqués dans une campagne d'envergure, dans la province d'Helmand, le fief des Talibans, où ils ont pour mission de sécuriser la zone en prévision des élections présidentielles prévues pour le 20 août prochain.

Ces pertes portent à quinze le nombre de soldats de Sa Majesté décédés depuis le 1er juillet. Les médias les considèrent comme une hécatombe, d'autant qu'en Afghanistan les Britanniques recensent 184 morts depuis le début de l'invasion contre 179 en Irak.

Sans se départir du langage de Bush, l'ancien guide de la coalition, David Miliband, le ministre britannique des Affaires étrangères, a estimé, samedi sur la station de radio BBC4, que les troupes luttaient pour "l'avenir du Royaume-Uni", considérant qu'il faut empêcher l'Afghanistan de redevenir un "incubateur du terrorisme" visant l'Occident. On croirait entendre Bush et ses acolytes.

Maintenant que les principaux meneurs de la coalition se déclarent ouvertement pour un dialogue avec les Talibans - Kouchner, le dernier en date, l'a déclaré formellement au nom de son pays -, il est clair que l'issue de l'occupation de l'Afghanistan n'est pas loin.

Déjà, du temps de Bush et de sa clique, les Britanniques avaient préconisé cette approche pour mettre fin à l'agression subie par l'Afghanistan, pour satisfaire un simple caprice de Bush, le déséquilibré mental, qui convoitait le pétrole caucasien et ses retombées.

Il n'y a pas et il ne peut y avoir d'autre issue qu'un désengagement total de ce bourbier où la coalition s'est enfermée avec la complicité de l'ONU. Il faut laisser aux seuls Afghans le soin de régler leurs propres problèmes. Car, de toute façon, les occupants illégaux de l'Afghanistan n'ont rien à y gagner. Benladen, à la poursuite duquel ils étaient soi-disant venus, est resté tout au long de ces années insaisissable.

Cependant, en se retirant, la coalition aura fait montre d'une dérobade qui ne manquera pas de peser sur les relations internationales de demain. L'intégrisme islamiste pourra alors plastronner et célébrer une victoire, qu'il n'a peut-être pas gagnée mais que les faits démontrent en réalité.

La Grande Bretagne a échoué, il y a plus d'un siècle, à tenter de réduire un peuple résolu à défendre sa liberté. L'URSS y a laissé toute son aura dans les années quatre-vingts, sans réussir à vaincre les Talibans. Son combat inutile a même précipité sa dislocation peu après. La coalition d'aujourd'hui est elle aussi condamnée à accepter son échec, malgré toutes les fanfaronnades qui l'ont accompagnée depuis maintenant près de huit ans qu'elle patine dans ce même piège et qu'elle y perd pied graduellement, en dépit de sa puissance infernale.

Les Talibans continuent de semer la mort dans les rangs de la coalition militaire internationale, mais en entraînant en même temps des victimes civiles locales.

Ce matin, dans une artère très fréquentée de Kaboul, au moins dix civils et six militaires italiens ont été tués par un kamikaze ayant jeté sa voiture piégée contre un blindé italien. Sur un rayon de près de deux kilomètres, la ville a été secouée par la puissance exceptionnelle de la déflagration.

A présent, les attentats de cette nature sont devenus routiniers dans la capitale même, en causant de nombreuses victimes. Cela démontre une fois de plus que ni les forces gouvernementales, désormais multipliées dans le pays, ni celles de la coalition ayant essaimé à travers le territoire, ne parviennent à assurer l'ordre et la sécurité. Même le palais présidentiel a été, tout récemment encore, attaqué pour la seconde fois à la roquette.

Une situation aussi dégradée se greffant sur une élection présidentielle résolument entachée de fraudes à grande échelle met en lumière l'impasse dans laquelle se retrouvent tous les pays de la coalition engagée en Afghanistan. D'autant plus que le président en exercice, Hamid Karzaï, l'ancien poulain de Georges W. Bush, n'est plus aujourd'hui en odeur de sainteté vis-à-vis de ceux qui l'ont placé au départ à la tête de l'Etat, les perspectives d'une victoire sur les Talibans s'éloignent de plus en plus.

D'aucuns s'interrogent même sur la raison d'être du maintien des forces étrangères dans ce pays, où les choses évoluent à contresens des espérances tellement nourries, depuis bientôt 8 ans.

C'est une fin d'année bien sanglante pour les forces de la coalition ayant envahi l'Afghanistan. Huit agents de la CIA ont péri, hier, à la suite d'une explosion déclenchée par un kamikaze ayant opéré à l'intérieur même d'une caserne militaire américaine à Chapman, une localité proche de la frontière avec le Pakistan.

L'homme, revêtu d'un uniforme d'officier afghan, avait réussi à s'introduire sans encombre au sein de l'unité militaire et à faire exploser la décharge qu'il portait sur lui dans la salle de sport.

Pour les Talibans, qui revendiquent l'attentat, l'acte a été accompli par un militaire gradé afghan ; ce qui expliquerait, d'après les spécialistes, sa présence considérée comme non insolite parmi les Américains.

Les agents ayant trouvé la mort semblent être des civils occupés dans cette base au recrutement d'informateurs locaux et à l'identification des lieux infestés par les Talibans.

D'un autre côté, cinq Canadiens, dont une journaliste, ont perdu la vie en sautant sur une mine, mardi, à Kandahar.

L'année 2009 se termine en tout cas avec la perte la plus élevée enregistrée par la coalition depuis son invasion de l'Afghanistan en 2001. On y déplore un total de 500 morts contre 295 l'année précédente.

En 24 heures, cinq soldats américains ont péri, au sud de l'Afghanistan, sous des bombes artisanales piégées, indique une dépêche de l'AFP.

Apparemment, si les forces occupantes maîtrisent le terrain, grâce à leurs armes et à leurs équipements sophistiqués, elles restent cependant impuissantes à détecter les explosifs piégés sur les routes.

Bêtes noires des expéditions multiples qui quadrillent le pays, les mines piégées ne ralentissent pas seulement les mouvements des troupes mais leur causent d'immenses dégâts. Et il n'est pas dit que les renforts de troupes arrivant sans arrêt sur les lieux parviendront à améliorer la situation, dans un proche avenir.

Dans un Etat livré, de plus, à l'anarchie totale, où la corruption généralisée paralyse l'ensemble des rouages, il faut craindre que l'occupation se poursuive des années encore sans espoir d'atteindre les objectifs tracés depuis maintenant neuf longues et sanglantes années.

Ce matin, à Kaboul, une bombe manipulée par un kamikaze a explosé au passage d'un convoi des forces d'occupation, causant parmi elles la mort de 6 militaires, dont 5 Américains. 12 autres Afghans ont péri à cette occasion, indiquent les autorités locales. Par ailleurs, 5 véhicules de l'OTAN et 12 autres civils afghans ont été endommagés.

Cet événement s'est produit après la mort, hier, de quatre autres militaires de l'OTAN, portant ainsi le total de ses pertes humaines à 208 depuis l'invasion du pays, dont 130 Américains. 119 morts au total ont été recensés durant la seule période de janvier 2009 à aujourd'hui.

Les insurgés, comme les appelle par euphémisme la presse étrangère, opèrent désormais non pas en campagne, où chacun des quatorze pays impliqués dans leur traque donne libre champ à l'expérimentation de son matériel sophistiqué et ô combien destructeur, mais dans les agglomérations et principalement à Kaboul même, la capitale.

Selon une dépêche de la RTBF (Télé belge), les Talibans ont exécuté deux Pakistanais accusés d'intelligence avec l'ennemi, les USA en l'occurrence sinon le régime d'Islamabad, en les faisant exploser en public.

Jeudi dernier, au nord-ouest, dans une zone frontalière avec l'Afghanistan habituellement infestée de Talibans, des explosifs ont donc été attachés sur les corps de ces deux victimes puis mis à feu.

D'ordinaire, ajoute la dépêche, les Talibans éliminent leurs victimes en leur coupant la tête ou en les criblant de balles.

Apparemment, ni les forces de police pakistanaises ni encore la CIA avec ses drones ne réussissent à contrôler cette région devenue le sanctuaire des Talibans afghans qui viennent s'y réfugier.

Cinq soldats de la coalition, dont 4 américains, ont trouvé la mort aujourd'hui en Afghanistan. Deux autres, de nationalité espagnole, ont été blessés. Si 3 des 5 morts se sont tués dans un accident, les deux autres l'ont été par le fait des Talibans, tout comme les blessés espagnols.

On estime à 520 le nombre total des morts enregistrés par les forces d'occupation depuis l'origine, dont 235 à partir de janvier dernier.

Accumulant échec sur échec, y compris à travers les grandes opérations comme celle qui vient de s'achever, selon la presse, dans un fiasco, à Helmand, au sud du pays, les forces d'invasion se trouvent le nez contre le mur, incapables, malgré leur puissance, leur technologie et leur force de frappe extraordinaire, de venir à bout de quelques bandes de Talibans aguerris sans autre équipement que leurs armes individuelles mais vrais maîtres du terrain.

Aussi, l'espoir de gagner la guerre, comme le souhaitent vivement ces forces d'invasion, s'estompe-t-il au fil des mois et des semaines. Elles ne semblent surtout pas comprendre que l'adversaire lutte pour un objectif noble, solide et mobilisateur, la libération de l'Afghanistan du joug des occupants illégaux étrangers.

Au moins dix soldats de la coalition occupant l'Afghanistan ont été tués dans la journée d'hier. Cinq d'entre eux, de nationalités non définies, ont sauté sur une mine à l'est du pays, un sixième également par un explosif au sud, trois autres, dont 1 américain, ont péri au sud, dans deux incidents séparés, enfin un sous-officier parachutiste français de Calvi a été atteint, à 50 km de Kaboul, par un éclat de roquette avec ses trois camarades, mais ceux-ci s'en sont sortis avec de simples blessures.

Avec ces nouvelles pertes, l'OTAN aura perdu 245 soldats, dont les 2/3 américains, depuis le 1er janvier 2010. 43 Français au total ont été tués depuis l'invasion de l'Afghanistan.

La perspective, comme on le voit, de venir à bout des Talibans s'éloigne de plus en plus pour les 43 pays engagés dans une agression aussi illégale qu'inacceptable contre un petit pays vivant encore au Moyen-Age et surtout totalement étranger aux attaques terroristes de septembre 2001.

Les Talibans reprennent vraiment du souffle. A Helmand, au sud de l'Afghanistan, ils viennent d'abattre un hélicoptère américain, tuant ses 4 passagers.

"Les quatre soldats étaient américains. Ils sont morts dans la province du Helmand", a déclaré le lieutenant-colonel Joseph T Breasseale, un porte-parole de l'Otan à Kaboul, rapporte une dépêche de l'AFP reprise par le journal Le Monde.

L'officier n'était pas en mesure, pour des raisons de sécurité, de préciser le modèle de l'appareil, l'endroit exact de l'incident et le type d'armes utilisé par les insurgés, ajoute la dépêche.

Une opération audacieuse menée par les Talibans, dans la nuit d'hier, dans la banlieue d'Islamabad, à Tarnol plus précisément, soit à moins de 10 km environ de la capitale, a permis la destruction par le feu de quelques 60 semi-remorques transportant des vivres et du carburant à destination des troupes américaines occupant l'Afghanistan. A cette occasion, sept chauffeurs auraient été tués et six autres blessés.

Des hommes, à moto ou à bord de pick up sont passés à l'attaque du convoi pourtant protégé, qui se préparait à reprendre sa route vers la frontière de l'Afghanistan. « Les assaillants ont ouvert le feu sur les véhicules qui étaient garés là, et plusieurs camions-citernes remplis de carburant ont immédiatement pris feu. L'incendie s'est rapidement propagé aux autres poids lourds », a déclaré un officier de police.

Les Talibans, après avoir échangé quelques tirs avec les forces de l'ordre assurant la sécurité des lieux se sont, sitôt leur forfait accompli, volatilisés dans la nature.

Du coup, les Américains, dont les approvisionnements passent à 75 % par le Pakistan, s'émeuvent d'autant que l'opération s'est déroulée à proximité de la capitale pakistanaise censée être placée sous haute protection.

Pendant que les forces de l'OTAN se mettent à la recherche des Talibans dans le sud du pays, avec toute leur armada et leurs équipements sophistiqués, ce sont les Talibans qui viennent les trouver chez eux.

Ils se sont attaqués ce matin même à une importante base à Jalalabad. Après y avoir envoyé un véhicule piégé, qui aurait explosé bien avant d'atteindre son objectif, les assaillants l'ont arrosée de salves de roquettes RPG.

On croit savoir qu'ils auraient eu des pertes d'après un officier de la garnison, mais aucune confirmation officielle n'est venue étayer une telle déclaration jusqu'ici.

Le cap des 100 morts enregistrés au sein des forces coalisées, durant ce mois de juin le plus meurtrier depuis l'invasion de l'Afghanistan, illustre on ne peut mieux les capacités grandissantes de combat de ce qu'il est convenu d'appeler désormais les insurgés affrontant une coalition de 43 armées les plus modernes du monde.

Six Gi's ont été tués ce matin en Afghanistan. 3 sont morts à l'est : l'un par tir d'arme automatique, le second en sautant sur une bombe piégée, le 3è lors d'une attaque. 2 ont perdu la vie dans le sud du pays, en sautant chacun sur une mine. Le dernier enfin serait mort des suites d'une explosion accidentelle, dont on ne donne aucune précision.

Cela porte à 352 le nombre des morts de la coalition depuis le début de l'année, un chiffre jamais atteint dans l'année jusqu'ici et nous ne sommes qu'en juillet.

L'on se pose à présent la question si la théorie du général Mc Chrystal qui voulait d'abord faire sa guerre avant de penser au côté politique n'est pas finalement la plus correcte. Les langues se délient dans les états-majors et l'on estime que ce général n'aurait pas dû être retiré du théâtre des opérations.

Selon l'OTAN cinq soldats de la coalition ont trouvé la mort, hier, dans le sud de l'Afghanistan où ils ont tous sauté sur des mines artisanales.

Deux autres soldats, américains, n'ont plus donné signé de vie depuis hier où ils ont quitté Kaboul à bord d'une voiture. Les Talibans prétendent les avoir capturés. Ils pourront sans doute constituer un moyen d'échange avec les nombreux Talibans détenus par les forces de l'OTAN. Les USA offriraient, semble-t-il, 20 000 $ pour obtenir des informations permettant la libération de leurs soldats captifs.

Lors de la conférence internationale tenue à Kaboul mardi, les pays engagés dans la coalition se seraient mis d'accord sur le projet de Karzaï de poursuivre ses négociations avec les Talibans en vue d'obtenir un arrangement avec eux, qui permettrait de mettre fin à l'invasion du pays.

Il faut rappeler que 396 morts ont été enregistrés dans les rangs de l'OTAN depuis le début de l'année contre 520 pour l'année 2009. Près de 2000 dont plus de 1200 Américains constituent le bilan depuis l'occupation du pays.

Encore 6 morts parmi les soldats américains ont été déplorés entre hier et aujourd'hui en Afghanistan. 3 sont tombés hier et 3 autres aujourd'hui par l'explosion d'engins piégés sur leur passage, au sud du pays, annonce l'OTAN.

Ce chiffre porte à 66 le nombre de décès du mois de juillet dans les rangs américains, contre 60 pour juin dernier. Pour l'ensemble de la coalition, les pertes durant le mois en cours se montent à 89 contre 102 le mois précédent. Depuis le début de l'année, c'est 411 soldats, toutes nationalités confondues, qui ont perdu la vie dans ce pays.

De l'avis unanime des observateurs, l'insurrection a gagné en profondeur et en intensité depuis 4 ans. Elle a considérablement élargi son rayon d'action et tué davantage de soldats coalisés. Et l'on craint que l'arrivée des renforts annoncés par Obama n'ouvre la voie à l'extension du nombre des victimes américaines.

8 ophtalmologistes étrangers, soit 5 Américains et 3 femmes respectivement américaine, britannique et allemande, ont été retrouvés, hier, au nord-est de l'Afghanistan, exécutés par balles, annonce le directeur de International Assistance Mission, une ONG chrétienne qui les employait. Deux Afghans ont également été tués avec eux, dans une attaque revendiquée par les Talibans, qui déclarent avoir sévi contre "des missionnaires chrétiens".

Le groupe voyageait sans escorte à bord de véhicules tout terrain sur les routes montagneuses quand il a été intercepté par les Talibans.

Les médecins considéraient qu'ils étaient là pour aider les gens, ce qui les plaçait hors de danger, disaient-ils autour d'eux.

Pour le porte-parole des Talibans, ces hommes étaient dangereux : "Ils portaient des bibles, des cartes, des systèmes GPS et relevaient les positions des combattants".

Déjà, en 2008, rappelle-t-on, quatre humanitaires d'une autre ONG ont péri dans une embuscade tendue à 50 km de Kaboul.

Par l'explosion de deux bombes piégées, 7 militaires américains ont été tués aujourd'hui en deux endroits différents au sud de l'Afghanistan : 5 morts à la première et 2 autres à la seconde.

Déjà, samedi et dimanche, 5 Gi's ont perdu la vie dans les mêmes conditions, tandis que l'on claironnait l'assassinat par drones d'une douzaine de Pakistanais, sans doute de simples civils innocents.

Ces nouveaux décès portent à 478 le nombre des soldats de la coalition tués depuis le 1er janvier 2010, un chiffre proche des 521 enregistrés durant toute l'année 2009.