Les Talibans reprennent du poil de la bête

Comme cela se produit régulièrement en Irak, l'Afghanistan a été aujourd'hui le théâtre d'un attentat à la bombe qui a coûté la vie à 20 personnes, dont un gouverneur de province, et blessé 35 autres.

L'explosion a eu lieu, d'après le ministère de l'Intérieur, dans une mosquée de Shirkat dans la province de Takkar, au nord du pays.

Le gouverneur de la province de Kunduz, Mohammad Omar, semble avoir été personnellement visé par l'attentat. Il venait régulièrement assister à la prière du vendredi dans cette même mosquée.

Cette fois, les Italiens comptent à leur tour des victimes en Afghanistan.

Rentrant de mission, l'un de leurs détachements est tombé dans une embuscade, sur la vallée du Gulistan, province de Farah située au sud-ouest, annoncent les journaux italiens.

Au moins 4 morts et un blessé ont été déplorés à cette occasion, portant ainsi les chiffre des pertes italiennes cumulées à 34 décès sur un effectif total de 3400 hommes engagés en Afghanistan depuis 2004.

Pourtant, remarque-t-on, l'ouest de l'Afghanistan, où est posté le contingent italien, est considéré d'ordinaire comme calme.

Autant dire que les Talibans ont tissé une véritable toile à l'échelle de tout le pays, puisqu'aucune zone n'est désormais sécurisée, en dépit des cris de victoire du général Petraeus, commandant en chef des forces coalisées.

Les Talibans ont tenté à l'aube ce matin de se mesurer à la base aérienne de Jalalabad, à l'est de l'Afghanistan, où de très nombreux avions, hélicoptères et drones américains sont stationnés.

Huit d'entre eux ont été abattus et aucune perte n'a été enregistrée dans les forces de l'OTAN, indique-t-on.

L'aéroport de Jelalabad est en fait cerné par un imposant mur de sacs de sable et abrite 2500 militaires étrangers, eux-mêmes protégés par d'importants dispositifs de sécurité.

En échouant déjà en juin dernier à attaquer cette base avec des roquettes et une voiture piégée, les Talibans ne pouvaient quand même pas espérer parvenir à leurs fins, là où de plus le bénéfice de la surprise n'est plus de mise.