Les affrontements se poursuivaient encore aujourd'hui au Nigéria, entre les forces de l'ordre et les adeptes des Talibans. Les autorités indiquent qu'au moins 260 morts ont marqué ces manifestations.
La maison du dirigeant du mouvement, lequel a été identifié sous le nom de Mohamed Yusuf, a été elle-même la cible de tirs de mortier opérés par l'armée appelée à la rescousse pour contenir les heurts.
Quatre Etats sont aujourd'hui la proie de ces derniers : Bauchi, Borno, Kano et Yobe.
Le mouvement, créé en 2002, serait composé d'étudiants rejetés du cycle universitaire, qui ont établi leur point de chute à Kanamma, dans l'Etat de Yobe, frontalier avec le Niger. Il comptait, déjà en 2004, 200 membres dont des femmes.
"Les spécialistes de la région voient plutôt ces groupuscules comme des sectes, sans véritable visée politique. Les autorités nigérianes parlent de leur côté d'une organisation de fanatiques, et elles se disent déterminées à identifier et arrêter leur leaders, et à détruire leurs enclaves, où qu'elles se trouvent", précise RFI sur son site Internet.