Les syndicats et le patronat se réunissent aujourd'hui, à Paris, à l'effet de discuter de cette question, trop longtemps considérée taboue, qui a amené l'Union européenne à prendre les devants par une résolution prise en 2004 et rendue exécutoire.
Pour Ouest France : "C'est quoi, le stress au travail ? C'est une cadence imposée, un chef autoritaire, humiliant, des horaires de travail saucissonnés, des « objectifs » éprouvants. Au nom de la productivité, l'efficacité, la rentabilité. Parfois, les facteurs de stress s'accumulent ou s'intensifient. Le stress vire à la déprime. Parfois la déprime au suicide. Les exemples, ces derniers mois, se sont multipliés."
Aussi, à cette rencontre, l'on s'attend, d'abord, à faire transcrire, dans le droit français, cet accord européen ; et, ensuite, à mettre en lumière la nécessité de la prévention, tout en situant les responsabilités de l'employeur, de sorte que : "si un problème de stress au travail est identifié, une action doit être entreprise pour le prévenir, l'éliminer ou le réduire", écrit Ouest France.
Il est prévu d'aborder, sur la base du rapport dit Nasse-Légeron, présenté au ministre du Travail, en mars dernier, les propositions émises, dont, notamment, l'enquête INSEE à lancer pour la définition des secteurs et branches d'activité où le stress est particulièrement supérieur à la moyenne.
Les récents suicides, enregistrés notamment chez Citroen, ont en effet de quoi préoccuper à la fois les pouvoirs publics qui doivent trouver des solutions adaptées aux conditions de travail devenues, sous l'effet de la concurrence, un vrai problème de société, et des syndicats dont le rôle est justement de contribuer à prévenir des situations extrêmes amenant au dérèglement psychologique des travailleurs.