L’un des tout prochains projets de loi à soumettre aux débats de l’Assemblée nationale est le fruit des cogitations de Brice Hortefeux, ministre de l’Immigration, qui a repris là l’essentiel d’un nouveau dispositif conçu par Sarkozy et visant à alourdir encore les conditions à remplir dans le cadre du regroupement familial.
D’après Le Figaro, qui dispose d’une copie de ce texte, les nouvelles contraintes envisagées s’appuiront essentiellement sur la nécessité première pour un membre, étranger, désirant rejoindre sa famille en France, de connaître la langue et les valeurs de la République. Au besoin, une formation de deux mois maximum sera organisée sur place à l’intention du demandeur ; elle sera sanctionnée ensuite par une attestation de suivi permettant de déboucher sur un visa de long séjour et éventuellement d’entamer une procédure de regroupement familial.
A première vue, bien que le Figaro ne l’évoque pas dans son article paru le 11 juin, une telle disposition éliminerait d’office toute candidature au regroupement émanant de personnes illettrées. Et, en l’espèce, ces dernières se compteraient, au niveau déjà du sexe faible, par dizaines de milliers au Maghreb, comme en Afrique, où l’accès à l’école est resté durant de longues décennies déjà l’apanage des seuls garçons. S'agissant de ces derniers, ensuite, les valeurs républicaines propres à l’école française risquent d’être sérieusement amochées, sous le regard de Maghrébins, en particulier, qui ont tendance à mélanger l’islam à toutes les sauces, oubliant, d'ailleurs, que ce dernier contredit bien souvent ces mêmes valeurs.
En somme, il est permis d’observer qu’une telle loi, si elle est adoptée, est plutôt destinée à mettre un frein définitif aux flux migratoires provenant principalement du Maghreb, et dans une moindre mesure d’Afrique subsaharienne. Car, partout ailleurs, le problème de l’émigration vers la France se pose avec moins d’acuité et moins de constance, le handicap de la langue s’interposant toujours infailliblement.
Quant au reste des mesures dissuasives accompagnant l’esprit même de ce projet de loi, il s’articule bien évidemment au point sensible des prestations familiales dont la suspension est envisagée, dans certains cas particuliers, ou encore à l’exigence, devenant plus restrictive, de ressources suffisantes de celui qui héberge.
Avec la mise en place de ce tralala, on espère enfin réduire drastiquement les entrées de nouveaux migrants, et en même temps se féliciter de restituer la France aux Français.