Biya du Cameroun est visé à son tour pour des détournements

L'association CCFD-Terre Solidaire (Comité catholique contre la faim) s'intéresse désormais au patrimoine de Paul Biya, le président du Cameroun.

Elle a dressé, deux ans après un premier rapport mettant en cause Bongo, N'guesso et Obiang Nguema, un second où elle cible le Camerounais pour détournements de deniers publics grâce auxquels il s'est constitué un patrimoine personnel de biens immobiliers. Elle cite la "Villa Isis" sur la Côte d'Azur, acquise au nom de son fils et évalue sa fortune à quelques 70 millions d'euros. Les fonds soustraits proviendraient des pétrodollars engrangés par la Société nationale des hydrocarbures du Cameroun. Profitant également d'un décret tout particulier l'autorisant à accéder aux fonds provenant des bénéfices des entreprises publiques, Biya se serait tout naturellement servi à volonté.

L'association vise, en dehors du président camerounais, une trentaine d'autres chefs d'Etat du tiers monde qu'elle rend coupable de détournements à hauteur de 100 milliards de dollars au total.

Ceci est le commentaire que j'ai inséré dans l'Observateur à la suite de son article consacré aux détournements de Biya.
Il est signé Cara12.
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C’est cela la Françafrique, si chère à de Gaulle et à ses successeurs, jusques et y compris Sarkozy.

N’avons-nous pas vu ce dernier se rendre chez l’ami Bongo, juste après les poursuites exercées contre ce dernier à Paris, poursuites bloquées d’ailleurs comme par magie ? Ne l’avons-nous pas suivi, hier encore, au côté de Chirac, venu présenter ses derniers hommages à ce même Bongo et essuyer en même temps les rebuffades de la famille indignée par les persécutions exercées contre le défunt, de son vivant, à Paris ?

C’est bien au nom de la démocratie, telle que conçue par l’Elysée, que des rapaces comme les Bongo, N’guesso, Biya et encore bien d’autres marionnettes, élevées au rang de chefs d’Etat d’Afrique francophone, gouvernent depuis des décennies, au mépris du bon sens et surtout des intérêts de leurs peuples. Oublie-t-on ce sinistre Mobutu que l’on a dégommé avec peine après l’avoir encensé des décennies durant ?

Que serait l’Afrique sans la France et la France sans l’Afrique ?