S’étant sans doute essayée sans succès sur nombre de stratégies pour tenter de mieux combattre les kamikazes de Bagdad, l’armée US semble désormais s’engager dans une nouvelle, faite de bric et de broc, qui, le moins qu’on puisse dire, est qu’elle donne la mesure de son entier désarroi.
Elle distribue des armes à des responsables tribaux sunnites, dans l’intention, bien sûr, de combattre les kamikazes d’Al-Qaïda. Avec l’espoir qu’ils se retourneront contre leurs propres camarades soi-disant acquis à cette organisation terroriste, elle fait ainsi confiance à des adversaires, qui tiennent haut la chandelle depuis maintenant 4 ans et la combattent comme agresseur avec leur dernière énergie.
Aveuglée qu’elle est par son mépris, voire sa haine à l’égard des assiégés, l'armée américaine s’imagine sans doute, un peu comme l’armée française a utilisé des harkis en Algérie pendant la guerre de libération, que, moyennant des dollars, elle parviendra ainsi à faire de ces résistants irakiens à l’agression des traîtres pendables qui serviront ses seuls intérêts.
Elle feint d’oublier, ce faisant, que c’est bien après la chute de Saddam que l’hécatombe a sérieusement affecté ses propres effectifs, au point de perdre plus de 3500 hommes et cinq ou six fois plus de blessés, à en croire ses propres statistiques si tant est qu’elles sont empreintes encore de quelques sincérité, car tout permet de penser qu’elles sont minorées à dessein, celui de cacher la réalité au peuple américain.