Un grave attentat ensanglante Bagdad

Un nouvel attentat à la voiture piégée, commis au nord de Bagdad, cet après-midi, a coûté la vie à 51 personnes et blessé 75 autres. L'explosion s'est produite à hauteur d'un arrêt de bus, dans le quartier d'el-Houriya, en milieu chiite, indiquent les dépêches d'agences de presse.

Cet acte met fin aux spéculations entretenues depuis quelques semaines déjà à propos d'une prétendue accalmie observée dans le pays. Il vient rappeler à tous qu'il n'est pas encore temps de jubiler, de crier victoire et de festoyer la fin des hostilités.

Il survient surtout à un moment où les USA négocient avec le gouvernement fantoche de Bagdad les conditions de maintien des troupes américaines dans le pays, au delà du 31 décembre, date butoir retenue par l'ONU pour "pacifier" l'Irak. Il donne même l'avantage à Washington pour faire pression sur el-Maliki, le Premier ministre irakien, à l'effet d'accepter la perpétuation de l'occupation de l'Irak et surtout sa soumission aux exigences américaines. N'est-ce pas que Bush projette d'offrir à son pays, par cette espèce de contrat forcé, la liberté de disposer de dizaines de bases militaires et la franchise totale pour ses cinquante mille ressortissants solidement installés en Irak pour continuer de le désosser ?

Aussi, cette nouvelle effusion de sang au sein de la population irakienne n'est-elle pas plutôt malvenue pour faire pencher la balance en faveur de l'occupation américaine ? C'est ce qu'il faut le plus redouter, d'autant que les services de sécurité autochtones ont montré leur incapacité notoire à juguler le terrorisme aveugle qui cible les seules populations civiles innocentes.