Enfin, le New York Times, l’un des très influents journaux qui avaient joué à l’incendiaire, tout au début de l’agression de l’Irak, avant de se raviser longtemps après pour la condamner, s’inquiète du temps perdu là-bas, par les Américains, à créer et entretenir le chaos.
Dans un éditorial, intitulé "le chemin du retour", le célèbre journal plaide pour le retrait des troupes : "Il est temps pour les Etats-Unis de quitter l’Irak, sans plus de délai qu’il n’en faut au Pentagone pour organiser un retrait méthodique".
En fustigeant l’attitude irresponsable de Bush, dont l’intention : "est de rester sur place tant qu’il sera président et de laisser le fardeau à son successeur", il souligne : "Quelle que soit la cause qui l’a (Bush) guidé, elle est perdue."
Soutenir, ajoute-t-il, que le retrait conduirait à la guerre civile, c’est refuser d’admettre que : "Cette guerre fait rage en ce moment même et pourrait mettre des annéesà s’éteindre. L’Irak pourrait se séparer en plusieurs républiques, kurde, sunnite et chiite, et les troupes américaines ne vont pas empêcher cela d’arriver".
Aussi, en appelle-t-il à la fixation immédiate d’un calendrier de retrait raisonnable : "C’est maintenant que la décision politique doit être prise et la date butoir fixée… Le pays doit faire des choix… Nous pouvons continuer à laisser Bush faire traîner cette guerre sans fin ni but. Ou nous pouvons insister pour que les troupes américaines se retirent aussi vite et sûrement que nous pouvons – en s’efforçant de limiter le plus possible l’extension du choc."
De son côté, le Washington post, selon Le Monde d’hier, a annoncé le dépôt, la semaine prochaine, d’un rapport au Congrès mettant en évidence l’incapacité du gouvernement irakien de rétablir la sécurité dans le pays.