Houhou
Nombre de messages : 243 Date d'inscription : 24/05/2007
| Sujet: Les fanfaronades d'Aussaresses vont encore se poursuivre Lun 4 Fév - 23:46 | |
| " Je n'ai pas tout dit" est, selon Le Monde qui rapporte le résumé d'un entretien obtenu avec lui et sa femme, le titre d'un ouvrage - c'est vraisemblablement le dernier - que l'ancien tortionnaire parachutiste, l'alter ego de Massu, achève avec l'aide de Jean-Charles Deniau, sous forme d'entretiens. A 89 ans, ce général désormais déchu de sa légion d'honneur pour avoir, toute honte bue, loué, dans un premier ouvrage publié il y a quelques années, l'usage de la torture durant la guerre d'Algérie, ne semble toujours avoir rien compris à la portée extrêmement fâcheuse de ses aveux, comme officier général de surcroît impliqué directement dans la répression aveugle et sauvage du mouvement indépendantiste algérien, sur la notoriété de l'armée française d'un côté, et de son pays, de l'autre. L'assassin de Larbi Benmehidi a le front aujourd'hui encore de souligner la part qu'il a prise, souvent de sa propre initiative, dans la torture, les meurtres et toutes les violences gratuites qui ont émaillé son parcours durant la guerre d'Algérie. Cet homme, à la tête vraiment fêlée, s'imagine aussi à un âge aussi avancé qu'il mérite peut-être, au-delà de la légion d'honneur qui lui est due, des obsèques nationales demain et un transfert de ses cendres au Panthéon. Un tel illuminé, qui a même osé exporter contre des dollars aux Amériques sa théorie de la torture, des corvées de bois, etc., qui ferait florès entre les mains de la CIA et des assassins de son espèce comme Vidéla et Pinochet, peut même revendiquer valablement aujourd'hui une certaine paternité indirecte dans les extravagantes tortures appliquées en Afghanistan et en Irak par l'armée américaine et la CIA. En attendant, parce que les autorités françaises n'ont rien fait de dissuasif pour l'empêcher de rouvrir "sa gueule" de chien enragé, il est quasiment certain que son dernier ouvrage n'apportera que de nouvelles preuves qui enfonceront davantage encore l'armée française et le pouvoir politique pour leur immense responsabilité commune dans le gâchis qui fut la répression menée contre le peuple algérien, de 1954 à 1962. | |
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