Les familles des sept victimes américaines de l'attentat commis contre le DC 10 d'UTA, en 1989, au-dessus du désert du Ténéré, au Niger, se sont fait attribuer par la justice américaine six milliards de dollars aux frais de la Libye et de six membres de ses services de renseignements.
C'est au bout d'une longue procédure judiciaire que ce verdict est tombé pour régler le côté américain du dédommagement de ses victimes, dont un ambassadeur en poste à N'djamena.
Cette somme rondelette de près d'un milliard par victime est 1000 fois supérieure à celle reçue par les familles africaines et européennes, car au total 170 morts avaient été dénombrés dans l'explosion d'une bombe à bord de cet avion qui assurait la ligne Brazzaville-N'djamena-Paris.
La Libye, qui était représentée à ce procès, espérait sans doute que le tribunal américain finirait par accepter son offre de verser un million de dollars par victime. Elle est donc bien loin du compte, le chiffre étant multiplié par 1000.
Tripoli a enfin jusqu'au 25 février pour faire appel de ce jugement bien mérité dans la mesure où elle a fini par reconnaître les accusations portées contre elle.