TSA - 26.04.2012
par Merouane Mokdad
L’Algérie et la Libye ont trouvé un terrain d’entente sur le dossier de la famille Kadhafi après la visite officielle de deux jours de Mustapha Abdeljalil, président du Conseil national de transition (CNT). « Nous comprenons la position humanitaire de l’Algérie pour héberger la famille Kadhafi, surtout les femmes et les enfants. Et nous sommes convaincus que l’Algérie ne donnera pas refuge à ceux qui peuvent constituer un danger pour la sécurité de la Libye. Ceux qui menacent la Libye par le financement ou par l’incitation n’auront pas de place en Algérie », a déclaré Mustapha Abdeljalil après une autre audience que lui a accordée le président Abdelaziz Bouteflika avant de quitter Alger. « Nous allons signer des conventions judiciaires permettant l’extradition des personnes faisant l’objet de poursuites pénales », a ajouté le président du CNT.
Plus tôt dans la journée, Salem Messaoud Guenan, chef de la délégation libyenne et membre du CNT, a déclaré : « Nous sommes prêts à aider nos frères algériens en cas de comportement ou d'agissement de la part de ces personnes [familles Kadhafi, NDLR], pouvant porter atteinte aux intérêts et à la sécurité de la Libye ». Mustapha Abdeljalil a confirmé que le dossier sécuritaire était au menu des discussions des responsables des deux pays. Il a été abordé en complément de ce qui a été discuté à Tripoli en mars dernier lors de la rencontre régionale sur la sécurité, à laquelle a assisté Dahou Ould Kablia, ministre de l’Intérieur, et de ce qui a été convenu lors de la visite du ministre libyen de l’Intérieur, Fawzi Abdelaal, le 27 mars dernier à Alger.
« L’Algérie va contribuer à l’entraînement des forces sécurité libyenne sur son territoire et en Libye. Nous avons discuté aussi de la manière de mieux sécuriser nos frontières. L’Algérie va nous aider là aussi puisque nous n’avons pas encore de corps de gardes‑frontières et de sûreté nationale », a expliqué le président du CNT. À noter enfin que Mustapha Abdeljalil a déclaré avoir présenté les condoléances de son pays après le décès, le 11 avril dernier, d’Ahmed Ben Bella, premier président de l’Algérie indépendante.