Comme pour prévenir des critiques des gouvernants algériens et marocains - susceptibles avec raison d'abonder dans le sens relevé par un journal marocain -, le Quai d'Orsay, par la bouche d'Eric Chevalier, son porte-parole, a diffusé un communiqué aussi lapidaire que sibyllin où il dit « Nous avons pris note de ces développements qui viennent renforcer le rapprochement de la Libye avec la communauté internationale et en particulier avec les pays européens. Ils concernent un aspect particulier de la relation bilatérale entre l'Italie et la Libye, dont l'histoire commune est par définition spécifique ».
A force, en effet, de plier l'échine devant le pouvoir français, Rabat comme Alger ne pourront jamais réussir là où un Kadhafi, pourtant considéré comme l'un des plus idiots des chefs d'Etat africains, à vraiment décroché la timbale. Il n'a pas seulement obtenu une indemnisation conséquente de Rome pour ses actes durant la colonisation, mais des excuses solennelles prononcées, qui plus est, par un représentant des plus extrémistes de la droite européenne, Sylvio Berlusconi.