Par suite d'un seisme de magniture 5,3, d'amplitude donc à peine dangereuse, qui a secoué Oran et ses environs, mercredi à 23 h 24, une grande panique s'est aussitôt emparée des populations qui ont dû abandonner précipitamment leurs maisons pour aller chercher refuge aux alentours.
Tant dans les vieux quartiers que dans les neufs, les habitants, peu confiants en la solidité des immeubles qui les abritaient se sont agglutinés dans des courses folles à travers les escaliers pour fuir leurs habitations. Aussi, y a-t-il eu d'inévitables bousculades avec leur cohorte de blessés qui se sont retrouvés plus tard à l'hôpital. Dans l'affolement, il semble qu'il y ait eu aussi d'autres blessés parmi ceux qui avaient préféré sauter du premier étage pour aller plus vite se mettre à l'abri.
Ainsi, durant une bonne partie de la nuit, les gens sont restés dehors, sous le froid glacial, craignant encore que des répliques plus fortes du séisme ne viennent attenter à leur vie.
Finalement, il y a eu plus de peur que de mal ; seuls quelques dégâts matériels ont été signalés à Boufatis, en banlieue d' Oran, ainsi que l'effondrement de rares vieux murs qui menaçaient déjà ruine auparavant.