Un curieux black out entoure le limogeage, intervenu hier, du président de l'APC d'Oran, Sadek Benkada. Rien n'a été annoncé jusqu'ici des véritables motifs qui le sous-tendent. On sait seulement que 27 élus sur les 33 de l'APC ont voté le retrait de confiance, invoquant une "mauvaise gestion des affaires de la ville et une concentration des pouvoirs entre ses mains et entre quelques fidèles", indique TSA.
L'on a appris, par contre, que des incidents ont marqué la visite de Bouteflika lors de sa campagne dans cette seconde ville du pays. Et ce dernier aurait manifesté son mécontentement pour le peu d'entrain observé à son égard par les élus locaux. Aussi, d'aucuns attribuent le renvoi de l'édile à un oukase pris au sommet de l'Etat.
En même temps, d'autres estiment que Benkada, en refusant entres autres mesures réglementaires prises de ne pas avaliser des marchés souscrits de gré à gré et de veiller à la constitution correcte de la Commission des marchés, il a touché là directement les intérêts personnels des élus. Autrement dit, ces derniers s'accommodent mieux à l'environnement fait de bakchich que leur maire rejetait.
De plus, il semble que l'intéressé, chercheur au CRASC, est docteur d'Etat, un niveau intellectuel vraiment trop haut pour les prétendants à sa succession.
Benkada n'ayant lui non plus rien voulu révéler de ses démêlés avec ses compagnons d'infortune, l'on ne saura peut-être jamais ce que cache vraiment son rejet. Les Oranais ne tarderont pas de toute manière à apprécier la différence entre lui et son successeur.