Enfin, on sait désormais qui est à l’origine de cette campagne calomnieuse qui s’est développée, depuis quelque temps, dans la presse occidentale, à l’effet d’impliquer particulièrement l’Algérie, au même titre que la Syrie, l’Arabie saoudite, etc., dans un prétendu projet de fabriquer la bombe.
De telles assertions, non fondées bien sûr, sont le fait, des Israéliens, rendus apparemment inquiets par l’attitude de l’Algérie, notamment par son soutien à Saddam, dès la première guerre du Golfe. Sucher Clayton, membre de la délégation américaine chargée de négocier l’accord de coopération nucléaire avec l’Algérie, l’a, semble-t-il, déclaré formellement, samedi dernier, sur le plateau de la chaîne El-Jazeera. Stigmatisant des accusations aussi fausses que préjudiciables à la coopération qu’entretient l’Algérie avec principalement les USA, Clayton a assuré que l’Algérie entretient de bonnes relations avec l’A.I.E.A. et qu’elle s’échine à développer un programme pacifique.
Lui emboîtant d’ailleurs le pas, Chakib Khellil, responsable du secteur, a aussitôt proclamé : "la volonté de l’Algérie de jouer cartes sur table et de démontrer par là même, qu’elle n’a rien à cacher dans ce domaine", faisant référence à la création imminente, en ce sens, d’une Agence de sûreté et de sécurité nucléaires qui sera précisément chargée de veiller à l’application stricte des dispositions mettant le pays en adéquation parfaite avec sa propre décision d’adhérer au Traité de non prolifération nucléaire.