Une flambée d'actes terroristes a été enregistrée, cette fin de semaine, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, rapportent les journaux de ce matin.
Simultanément, des attaques apparemment coordonnées ont été perpétrées, entre 20 et 21 heures mercredi dernier, contre des positions occupées par les services de sécurité.
S'il faut remercier le Ciel qu'à cette occasion il n'y ait pas eu de victimes, du côté de ces dernières, se pose néanmoins la question de savoir quid des capacités de nuisance de cette organisation criminelle que l'on se plaîsait jusqu'ici à minorer, à de simples fins de propagande éhontée.
A Azazga, en particulier, où le commissariat de police a été la cible de nombreux tirs à l'arme automatique attribués à plusieurs groupes d'assaillants, la violence de l'attaque témoigne plutôt de la puissance de combat dont disposaient les terroristes, d'autant qu'au même moment une seconde attaque se déclenchait contre le cantonnement militaire situé à la sortie de la ville, disent les témoins.
A Tadmaït, à Tizi-Ghenif, à Aït-Yahia et, enfin, sur la Mizrana, d'autres attaques étaient simultanément engagées avec une égale âpreté contre des forces militaires, démontrant ainsi, s'il en est besoin, qu'en fait de terrorisme résiduel, la Kabylie foisonne plutôt de groupes rebelles bien nombreux et actifs, disposant en outre de capacités de mobilité faisant craindre de graves revers des forces de l'ordre dans le futur.
A force de jouer avec le feu, le régime algérien, qui continue d'arborer impudemment sa satisfaction d'avoir faussement réduit les forces terroristes, sous couvert de sa soi-disant charte de réconciliation nationale, est en train, en vérité, de perdre définitivement pied devant elles. Les semaines à venir seront, à coup sûr, encore plus explicites pour le confirmer dans son erreur.