Les services de police de Marseille étaient aujourd'hui sur les dents. Une alerte à la bombe a été donnée au consul algérien de Lyon, par un coup de fil anonyme. Et l'on a prétendu que la bombe se trouvait à bord d'un véhicule chargé sur le ferry
Tarik assurant la liaison Marseille-Alger.
Ce dernier ayant fait aussitôt demi-tour, il n'est rentré au port de Marseille qu'à 18 h 30, avec ses 1400 passagers et 470 véhicules à bord.
Des mesures de sécurité ont aussitôt été prises en mer à l'endroit du véhicule signalé comme contenant la bombe.
Les passagers ont été pendant tout ce temps tenus dans l'ignorance des faits. Pour éviter toute panique incontrôlable, il leur avait été simplement indiqué qu'un feu s'étant déclaré à bord il fallait rebrousser chemin.
Dès l'accostage du navire, il a été procédé à l'évacuation des passagers et des véhicules. L'on ne sait, à cette heure-ci, les résultats des recherches entreprises par la police sur le navire.
Pour la petite histoire, le consul d'Algérie de Lyon a démenti avoir reçu le fameux coup de fil. Il n'est donc pas exclu qu'il y a eu là une simple fausse alerte et que les services d'ordre ont eux-mêmes raté le coche en omettant de vérifier au préalable, auprès dudit consul, la véracité du coup de fil.
En vérité, la psychose de la bombe, qui a fait tant de ravages à Alger, devient désormais une réalité à prendre en considération dans les transports maritimes ou aériens.