Castro briguerait un nouveau mandat

70 % des 11 millions de Cubains, observe fort à propos un journaliste, n'ont connu que Fidel Castro comme principal dirigeant du pays.

Régnant depuis maintenant 48 ans, ce dernier, à 81 ans, se considère toujours en état de gouverner le pays, et, ce, malgré son état de santé défaillant qui périclite jour après jour.

Il faut vraiment croire, comme le dit Costas Gavras dans son film "Z" que "tout détenteur du pouvoir jouit en réalité sans discontinuer, pendant que l'orgasme humain s'arrête, lui, au bout de 20 secondes".

Au diable, les sempiternelles formules de démocratie et d'égalitarisme qui n'ont de sens que si elles s'appliquent aux autres ! C'est bien la seule règle adoptée par des personnages de cette espèce.

Se battre vraiment au nom des grands principes de justice et des droits humains pour confisquer ensuite le pouvoir durant cinquante ans et même plus, n'est-ce pas là l'une des formes les plus violentes et les plus méprisables d'une dictature encore plus malsaine que celle d'une monarchie, fût-elle absolue ?

Que penser enfin de ces générations montantes qui aspirent légitimement, elles, à gouverner à leur tour, si on obstrue aussi allègrement et de façon aussi égoïste que criminelle le passage vers le sommet du pouvoir ?

Faut-il, enfin, cesser de blâmer tous ces généraux de pacotille, parvenus au sommet de l'Etat par pronunciamiento, qui s'emparent des rênes de leur pays à vie ? Les exemples sont nombreux qui donnent le vertige sur une insolence qui ne dérange nullement les plus grands de ce monde qui ont pour charge justement de veiller à sa bonne marche. Benali, Mubarak, Kaddafi, Musharraf et tant d'autres ne sont-ils pas enfin de cette espèce plutôt pendable, mais qui comme toujours appartiennent surtout au monde musulman ?