Castro serait près de nous quitter

Le leader cubain, Fidel Castro, semble être, à 82 ans, dans un état avancé de maladie. Tous les pronostics sur sa santé s'accordent à lui donner quelques semaines encore, tout au plus, à vivre. Le site Internet officiel Cubaencuentro.com affirme lui-même que l'état de santé du leader est "irréversible".

Son ami Chavez du Venezuela regrette d'ores et déjà qu'il ne puisse le revoir : « Nous savons déjà que nous ne verrons plus jamais le Fidel qui arpentait les rues et les villes le soir, semblable à un guerrier dans son uniforme, étreignant le peuple. Il deviendra un souvenir. » Néanmoins, il se rassure, parce qu'il sait que Castro, dirigeant qui doit son aura à sa sincérité, à son intégrité, à sa constance, à sa résolution et à son engagement, restera quoiqu'il advienne un grand homme d'Etat qui aura su défendre son pays contre l'hégémonie américaine, qui aura mis de l'ordre en profondeur dans son pays : « Mais Fidel continuera à vivre, comme il est vivant aujourd'hui et vivra toujours, au-delà de son existence physique. Et il doit continuer à vivre, il le sait, dans les années à venir. Nous avons encore besoin de toi », ajoute le président vénézuélien.

En fait, le père de la révolution cubaine, même en disparaissant physiquement pour l'éternité, demeurera toujours, pour l'humanité entière, l'illustre combattant de la Sierra, le redoutable ennemi du capitalisme, l'homme, le seul, qui aura tenu tête, contre vents et marées, à l'Amérique, à sa puissance, à son arrogance. Rien qu'à sa façon d'appréhender des mouvements pourtant improbables de réfugiés cubains se précipitant aux frontières étasuniennes, dès le décès de Castro, Washington dévoile implicitement sa crainte du géant, imperturbable et résolu, qui lui en a tant fait baver, malgré la modestie de ses moyens.

Ce n'était qu'une fausse alerte, en fait, voire une manipulation de journaux en mal de copie.

La preuve, c'est Fidel Castro, en personne, qui la donne à travers un article qu'il a lui-même inséré sur son site Internet, comme le rapporte l'AFP. Il tenait à saluer l'arrivée d'Obama sur la scène internationale. Il le considère "honnête" et plutôt "favorable à une détente" avec son propre pays. "Malgré ses nobles intentions, il reste bien des interrogations", estime le leader cubain qui reste néanmoins réservé sur les capacités d'Obama à changer réellement les choses. D'ailleurs, s'interroge-t-il sur la volonté des Américains de jouer vraiment franc-jeu dans la bataille contre le réchauffement climatique : "Comment un système engendrant par excellence le gaspillage et la consommation à outrance peut-il préserver l'environnement ?"

Une chose rassure, en tout cas. Même s'il n'a pas recouvré sa pleine vigueur, Castro est encore des nôtres. Il tient le flambeau jusqu'à la dernière minute.