Fidel Castro dérange par ses vérités

En prenant récemment la défense des Roms expulsés de France, Fidel Castro s'est attiré aussitôt les foudres du gouvernement français qui lui enjoint de s'occuper plutôt de atteintes aux droits de l'homme dans son pays, comme si cette expulsion inhumaine ne constituait pas elle-même une grave atteinte à ces mêmes droits de l'homme dénoncée d'ailleurs par l'ONU, l'UE et une foule d'organisations humanitaires.

Considérant ces répliques hors de propos, le leader Maximo pose maintenant une question bien lourde à propos de Sarkozy, dans un article publié dans le journal Granma. "Et si le président français est subitement pris de folie", s'inquiète-t-il.

Ceci est d'autant plus préoccupant, souligne Fidel Castro : "que la France est la troisième puissance nucléaire de la planète" et que "Sarkozy a aussi une mallette avec les codes pour lancer une des plus de trois cents bombes qu'il possède".

"Supposons que Sarkozy devienne soudain fou, comme il semble que cela est en train de se passer. Que ferait dans ce cas le Conseil de sécurité des Nations unies avec Sarkozy et sa mallette ?" se demande Castro. "Est-ce que cela a un sens moral et éthique de lancer une attaque contre l'Iran, que les membres du Conseil de sécurité condamnent pour son intention présumée de fabriquer une arme de ce type ? Où est la sagesse et la logique de cette politique ?" poursuit-il encore, lui qui voit poindre depuis plusieurs mois la menace d'une guerre nucléaire en cas d'attaque contre l'Iran.

Plus loin encore, le leader cubain cherche à comprendre : "Que se passera-t-il si l'extrême droite française décide d'obliger Sarkozy à appliquer une politique raciste en contradiction avec les normes de la Communauté européenne ? ?" et ajoute : "Le Conseil de sécurité pourrait-il répondre à ces deux questions ?"

Fidel Castro, par ces interrogations pourtant sensées et fort pertinentes, déclenchera à n'en pas douter une avalanche de récriminations et de critiques aux antipodes naturellement du sujet central dont il tient à alerter l'opinion. L'agression de l'Iran en préparation, comme de nombreux articles insérés ici même l'évoquent depuis longtemps, est loin d'être une chimère, en effet. L'argument des activités nucléaires militaires reprochées à Téhéran servi à longueur d'année par les agresseurs potentiels (USA, Israël, Royaume Uni et la France tout particulièrement) ne fait que masquer l'intention arrêtée par ces derniers de s'emparer des gisements pétroliers de l'Iran, comme tel fut le cas de l'Irak.