Le Conseil de transition libyen, selon une enquête du nouvelobs.com, aurait livré aux victimes de l'attentat de Lockerbie des pièces à conviction qui incriminent le tyran Kadhafi et ses sbires, à l'exemple de Moussa Koussa, ex ministre des Affaires étrangères, qui a fait défection et s'est réfugié au Royaume Uni ces derniers jours. Pour rappel, le Foreign Office a refusé de conserver à ce dernier son immunité diplomatique, dès son arrivée à Londres.
L'ancien bras droit de Kadhafi avait été longtemps en charge des services secrets avant d'être nommé aux Affaires étrangères.
À ce titre, les autorités écossaises vont sans doute l'entendre s'expliquer sur le rôle qui lui est prêté dans ledit attentat qui avait causé, importe-t-il de le souligner, 270 morts, suite à l'explosion au-dessus de Lockerbie d'une bombe posée dans un avion de la Pan Am.
À cause de ce massacre perpétré alors de façon délibérée, un embargo doublé d'une mise en quarantaine de la Libye avait été décrété à l'échelle internationale. Il a amené Kadhafi à résipiscence et l'a forcé par suite à livrer à la justice britannique Abdelbaset al-Megrahi, l'un des terroristes impliqué directement dans la préparation de l'attentat.
Al-Megrahi a été jugé et condamné à perpétuité. En Écosse, il purgeait normalement sa peine jusqu'à l'été 2009, où, par mesure humanitaire - le cancer ne lui accordait plus à l'époque que quelques jours à vivre -, il a été libéré et renvoyé dans son pays. Aujourd'hui, il vit encore et l'on estime que Kadhafi avait négocié son élargissement contre l'octroi à BP, une grosse firme pétrolière britannique, de concessions pétrolières juteuses.
Avec un tel rebondissement de l'affaire Lockerbie, Kadhafi ne pourra vraisemblablement pas échapper à de sérieuses poursuites devant la justice britannique.
avec lenouvelobs.com