La visite, hier, d’une délégation américaine au Maroc, selon la M.A.P., est venue à point pour donner les éclaircissements attendus à propos de l’installation d’Africom au Maghreb.
Ryan Henry, sous-secrétaire principal à la Défense, qui conduit cette délégation, a, à cette occasion, levé apparemment l’ambigüité qui pesait sur l’arrivée de nouvelles troupes américaines en Afrique : "Africom ne signifie pas qu’il y aurait des forces américaines additionnelles sur le continent. C’est surtout un siège et un point de planification ; il aidera et appuiera les dirigeants des nations africaines et les communautés économiques régionales", a-t-il assuré.
Africom, en Afrique, comprendra donc une variété d’experts en diplomatie, en développement et en économie, mais n’inclura pas de troupes, auraient ajouté d’autres responsables de la Défense américaine.
Mais le communiqué de l’ambassade US à Rabat, auquel se réfère la MAP pour donner son information, reste assez évasif quant à l’étude, toujours en cours, des trois options portant établissement, sur le continent, de sièges militaires régionaux des Etats-Unis entretenant des relations avec des pays africains. Il ne précise pas non plus la nature de l’aide au développement que des experts en économie curieusement attachés à un commandement militaire auront mission de traiter. Enfin, l’appui aux dirigeants africains et aux communautés économiques, tel que souligné par le chef de la délégation américaine, signifierait-il que, comme par le passé, les USA continueront de soutenir des dictateurs qui ruinent leur pays, au grand dam des populations qu’ils administrent ou que les communautés régionales doivent se plier aux exigences américaines, fussent-elles à contresens des intérêts nationaux ?