En marge du discours tenu hier par Bouteflika sur la situation des jeunes Algériens et leurs perspectives quasiment bouchées, le quotidien Ouest Tribune d'Oran revient sur les résultats d'une enquête, menée par le Centre national des études appliquées, présentée, d'un autre côté, par Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des sports.
Signes extrêmement préoccupants, des 3000 jeunes sondés, en août dernier, dans 14 wilayas assez représentatives, 60.6 % considèrent leur avenir "flou", 73.7 % leur cadre de vie "difficile" et "sans perspectives", 58.2 % ne pratiquent aucun sport, 90.6 % n'activent dans aucune association, 33.7 % estiment meilleures leurs chances de travailler à l'étranger, une minorité non évaluée, enfin, souhaite quitter le pays pour de bon.
Pour le ministre, ces réactions, qui "traduisent un marasme ayant pris naissance dans les crises des années quatre-vingts", interpellent les pouvoirs publics à l'effet de s'intéresser aux problèmes de la jeunesse. Il considère cette dernière d'autant plus concernée par les mutations profondes qui marquent l'évolution de la société qu'elle représente 70 % de la population du pays. Il faut repenser, selon lui, toute la stratégie du développement national sur la base, d'abord, de la formation adéquate de la jeunesse et, ensuite, de son intégration dans tous les rouages de la vie sociale, économique et publique.