D'après TSA, qui se réfère aux déclarations d'un haut responsable algérien, des négociations seraient actuellement en bonne voie entre Alger et Rabat à l'effet de rouvrir les frontières communes. Fermées depuis 1994 à la suite de la décision unilatérale du Maroc d'instaurer un visa pour les voyageurs algériens se rendant chez lui, ces dernières ont provoqué quasiment l'étouffement de ce pays qui tirait d'importantes ressources du trafic commercial plus ou moins légal effectué avec son voisin.
« Les deux pays échangent des notes et discutent de la résolution des dossiers en suspens », selon le fonctionnaire précité qui aurait ajouté, selon TSA, que « Les deux pays échangent des notes et discutent de la résolution des dossiers en suspens ».
Au nombre de ces dossiers, sont évoqués les problèmes de drogue, d'immigration clandestine, de contrebande mais aussi d'indemnisations des biens d'Algériens spoliés de leurs terres lors du conflit de 1973. Mais là, les Marocains devront aussi réclamer des indemnisations pour leurs ressortissant expulsés manu militari d'Algérie après avoir été dépossédés de leurs biens : magasins, logements, affaires personnelles, fonds déposés dans les banques, etc.
S'agissant du point épineux concernant le Sahara occidental dont l'Algérie soutient depuis des décennies le droit à l'autodétermination, une position allant à contresens de celle de Rabat considérant ce territoire comme sien, Alger, par esprit de conciliation sans doute, se défausse sur l'ONU pour le règlement de ce problème. N'est-ce pas que Bouteflika a indiqué, en avril dernier à Tlemcen, que « le problème du Sahara occidental est un problème onusien. Le Maroc est un pays voisin et frère. Il faut coopérer et nous devons coopérer (avec lui) ».