Selon TSA, les représentants algérien et marocain auprès du Conseil des droits de l'homme de l'ONU qui s'est tenu vendredi dernier, se sont livrés une bataille à fleuret moucheté qui n'a grandi ni Alger ni Rabat sauf à les rendre l'un et l'autre ridicules aux yeux de leurs auditeurs et de la presse internationale.
Piqué à vif, l'ambassadeur marocain a répliqué comme suit, à son collègue algérien sur la question des droits de l'homme bafoués au Sahara occidental : « Au moment où la région du Maghreb progresse dans la démocratie, la consolidation de l’État de droit et le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, l’Algérie régresse et utilise le Maroc comme exutoire à ses propres problèmes internes et ses atteintes aux droits de l’homme ». Il a poursuivi peu après : « Que la délégation algérienne jette un regard sur le registre de son propre pays sur les droits de l’Homme. Cela l’incitera à plus de modestie et de responsabilité », faisant référence aux différents rapports de l'ONU qui ont stigmatisé nombre d'atteintes aux droits de l'homme par le pouvoir algérien.
« S’il y a un territoire qui devrait requérir l’attention du Conseil c’est bien celui de l’Algérie en général, et des camps de Tindouf en particulier », a encore martelé Hilal, le représentant de Rabat, déplorant que ces deux zones demeurent fermées aux ONG internationales, aux délégations officielles et à la presse internationale.
C'est à se demander, enfin, à quoi servent, de part et d'autre, de telles diatribes, surtout si l'on sait qu'Alger comme Rabat sont loin d'être des modèles de gouvernance où l'on ignore jusqu'à la valeur d'un être humain. Ici comme là, l'on bastonne, l'on embastille, l'on torture, l'on exécute des gens sans le moindre remords et surtout sans se sentir obligé de rendre des comptes.