Pour la seconde fois, la première ayant eu lieu au début de l'été dernier avec pour cadre une caserne de gendarmerie d'Azazga, une ville de la région, les terroristes islamistes ont osé braver les services de sécurité algériens dans leur propre caserne.
Cette fois, ils se sont attaqués à Dellys, jeudi dernier, quelques minutes après la rupture du jeune, à la caserne de la police située à l'entrée ouest de la ville.
Avec l'intention apparemment arrêtée de prendre rapidement le contrôle des lieux, leurs roquettes artisanales s'étaient dès les premières minutes abattues sur les principaux points névralgiques où se trouvaient concentrées les forces de police au moment de rompre le jeûne. Le bureau du premier responsable, puis la cantine et enfin le dortoir ont ainsi été dévastés.
Bénéficiant d'une vue suffisante sur les lieux, à partir de la forêt limitrophe surplombant la caserne, les assaillants se trouvaient en effet en position de pouvoir faire de très gros dégâts. N'eût été d'ailleurs la vigilance et le savoir faire de l'officier responsable, qui a immédiatement pris les contre-mesures qu'imposaient une attaque traîtreusement engagée à un moment difficile, les terroristes, au nombre d'une quinzaine, auraient pu réaliser sinon totalement du moins partiellement leurs objectifs.
Mais malgré la durée assez longue de l'accrochage - on parle d'une vingtaine de minutes -, il n'y a fort heureusement pas eu de pertes à déplorer du côté des forces de l'ordre.
Rappelons que c'est dans cette même localité, il y a quelques jours, qu'un kamikaze s'était fait exploser, à l'entrée d'une caserne de marins. A cette occasion, une trentaine de marins ont été tués et une vingtaine d'autres blessés.