L'entente entre les factions rivales palestiniennes se rétablit

Au terme d'un an et demi de pourparlers très difficiles, les dirigeants palestiniens, Khaled Mechaal, pour le Hamas, et Mahmoud Abbas, pour le Fatah, ont paraphé aujourd'hui au Caire, avec l'aide de la Ligue arabe et du gouvernement égyptien, l'accord de réconciliation qui met fin à 4 années de brouilles et qui les engage à mettre en place un gouvernement d'union nationale, formé de personnalités indépendantes, qui aura pour mission de préparer des élections présidentielles et législatives dans un an.

13 Formations politiques avaient préalablement approuvé ce rapprochement qu'elles considèrent légitime et indispensable pour, d'une part, peser sur la scène internationale en vue de la création d'un État libre et indépendant, et, d'autre part, faire front aux démarches d'occupation coloniale des territoires palestiniens devenues la préoccupation majeure de Tel aviv, au mépris du droit international et des résolutions contraires de l'ONU.

Aussi, si cet accord est vivement applaudi simultanément en Palestine et dans tout le monde arabe, Israël le condamne et croit y déceler un moyen de ressusciter le terrorisme. Pour lui, qui se satisfaisait de la scission favorable à ses entreprises, il s'agit là d'"un coup dur pour la paix et une grande victoire pour le terrorisme", comme l'a déclaré le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, à partir de Londres où il s'évertue de liguer Paris, Londres et Berlin, notamment, contre ces retrouvailles palestiniennes si légitimes pourtant.